Récépissé N° 0010/HAAC/12-2020/pl/P

Tribune libre : les dangereux raccourcis politiques…

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Lundi 04 mai 2020. Au lendemain de la très sobre investiture (crise sanitaire oblige) du vainqueur des élections du 22 février 2020, Faure Essozimna Gnassingbé, tout le monde poussait un ouf de soulagement croyant ainsi close la polémique artificielle et vaine des néo contestataires des résultats de ces élections. Mais comme au Togo les perdants des élections ont la dent plus dure que partout ailleurs dans le monde, le soulagement sera de courte durée. Lundi matin, une rumeur, devenue clameur, puis information vérifiée, laissa tout le monde sans voix. Quoi ? Que nous dit-on ? Un officier, un vaillant et brillant officier supérieur, un colonel, chef de sa garnison de troupe d’élite est retrouvé mort dans son bureau. Devant un tel choc tectonique, même le diable en personne, s’il n’en sait rien, hésiterait à formuler des accusations et moins encore un appel au massacre.

Sur quoi comptent-ils ?

Cette question devient inévitable quand on sait que depuis le 22 février, les perdants sont ceux qui criaient très fort que, bon gré mal gré, il y aurait alternance en 2020. Comment vont-ils s’y prendre dès lors que le vainqueur des élections en a pour un mandat de 05 ans ? Rien ne semble pouvoir les retenir. Comme les nazis en Allemagne brûlèrent le Reichtag, le Parlement, pour trouver prétexte à massacrer les juifs, des malades mentaux togolais se saisissent d’un drame cruel pour exiger en 72 heures le départ du seul juif dont dispose le Togo, Faure Essozimna Gnassingbé. Il a 72 heures pour trouver l’assassin du colonel Madjoulba, faute de quoi, l’armée doit prendre le pouvoir, nous dit-on ! Une voix supposée être celle d’un militaire, appelle l’armée à la rébellion. 72 heures, oui juste de quoi bloquer l’enquête qui a démarré et qui inévitablement finira par démasquer les ignobles assassins à gage. On ne tue pas impunément un colonel, de surcroît d’un corps d’élite.

Diversion malsaine

A écouter les vociférations du criminel qui donne des ultimatums, on sent non pas de la colère et encore moins de l’indignation qui seraient légitimes, mais l’inquiétude et la peur de quelqu’un qui voit des événements le rattraper à toute vitesse. L’armée, républicaine, est indignée comme tous les Togolais mais elle fait confiance à la justice. Nos amis d’en face font des calculs trop simples et simplistes. Pour eux, il est question de prendre le pouvoir pour brouiller les enquêtes. Comme cela, ils auront le beurre et l’argent du beurre.

L’armée togolaise a une bonne mémoire

Il est étonnant que ceux qui, depuis 1991, lancent des appels répétés au meurtre contre les militaires, sympathisent brusquement avec ces derniers. Ce sont les mêmes qui, au début des douloureuses années 90, ont abusé de la bonne foi et de la confiance de certains militaires et officiers togolais pour les pousser à la rébellion en leur faisant miroiter un exil doré avec un prompt retour au pays pour prendre le pouvoir. Beaucoup de ces officiers et soldats sont encore vivants et pourront en parler à qui veut les écouter. On ne devient pas sans raison et brusquement ami de son ennemi de toujours.

Le corbeau et le renard

Tout le monde ou presque connaît cette fable de la Fontaine. Avec juste un discours mielleux, le renard arrache au corbeau son beau et appétissant fromage. C’est triste, certains Togolais pensent qu’ils sont les seuls intelligents de manière héréditaire, et considèrent d’autres comme bêtes, de manière héréditaire. Ceux qui rêvent d’un putsch tout comme ceux qui font semblant d’interpeller le gouvernement, se prennent pour des renards intelligents. Détrompez-vous, vos funestes desseins sont démasqués. L’armée et l’ensemble du peuple togolais ne se laisseront pas distraire.

Les Togolais sont fiers de leurs militaires. Ils n’oublieront jamais que depuis 1991, n’eut été la bravoure et le sens du patriotisme qui ont rendu invincible notre armée face aux forces du mal, le Togo serait déjà détruit par des assoiffés de sang et de pouvoir. Leur rêve restera toujours une chimère car le bon Dieu veille sur le Togo et sur les Togolais.

En remettant les couleurs nationales au président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, le 03 mai 2020, l’armée a fait allégeance au chef de l’Etat, chef suprême des armées. Que ceux qui nourrissent des velléités de s’en prendre aux Forces armées togolaises (Fat) essayent d’abord de comprendre le sens profond de ce rituel républicain.

Mon colonel, vos assassins payeront le prix fort jusqu’à la troisième génération comme nous l’a appris l’ambassadeur du saint esprit au Togo.

Repose en paix.

Sylvain Codjo

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Le Nouveau Reporter
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