La situation qui s’est présentée le 18 mars dernier, entre l’artiste humoriste togolais, ressemble à s’y perdre à un spectacle de théâtre forum ou de théâtre d’intervention où les spectateurs sont tout aussi acteurs que les acteurs mêmes. Et dans le cas d’espèce, le jeu inconfortable entre l’artiste Frédéric Gakpara et les responsables sanitaires de l’aéroport international Gnassingbé Eyadema de Lomé, ne pouvait pas laisser indifférents les spectateurs et surtout un ” acteur” ou “spectateur” de premier plan, c’est-à-dire, le ministre en charge de la Culture.
En effet, entre le refus de l’artiste de faire un autre test PCR et le respect du protocole sanitaire mis en place par l’État et appliqué sans exception à tous les voyageurs par les responsables de l’aéroport, il a fallu pour le ministre Lamadokou de déployer le beau jeu. Ici, sur cette scène du réel, c’est la situation elle-même qui a invité le ministre sur la scène. Et il a su habiter le personnage juste. La diplomatie culturelle du ministre a triomphé pour résoudre l’équation.
Pour la petite histoire, Frédéric Gakpara revenait de la Côte d’Ivoire où il avait participé du 05 au 12 mars 2022, au Marché des Arts du spectacle d’Abidjan (Masa 2022). Selon les explications donné par l’artiste sur sa page Facebook.
« Quand j’ai quitté Lomé avec un test PCR à 25.000 F CFA pour me rendre à Abidjan, je n’ai subi là-bas qu’un test antigenic gratuit pour entrer en Côte d’ivoire. Depuis hier je suis interdit de sortie de l’aéroport de Lomé. Peut-on m’interdire de rentrer dans mon pays de résidence parce que je n’ai pas 25 000 Fr ? Soit ils devront me faire un test gratuit, soit ils devront m’expulser du Togo », a expliqué l’artiste.
Il fallait réagir positivement pour décanter la situation. C’est ce qu’a fait son ministre de tutelle, Kossi Lamadokou, en témoigne Frédéric Gakpara, directeur du centre culturel Denyigban.
« Je viens de rentrer à la maison. Je dis merci au ministre de la culture et du tourisme pour sa prise en charge de mon test PCR. Merci à Dany Ayida qui a diligenté un avocat pour m’assister. Finalement mon ministre avait pris les choses en main pour calmer la situation. Merci à vous tous pour tous vos relais. Le message est passé, que même si c’est la loi qui est appliquée dans le PCR aller-retour, nous pauvres citoyens trouvons la loi injuste et demandons son retrait… », a posté l’artiste qui dénonce une « escroquerie organisée ».
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