Dans un contexte de reprise des économies africaines et d’opportunités nouvelles, Africa Financial Summit (Afis) s’est ouvert ce mercredi 14 novembre 2023 à Lomé. Décideurs, acteurs politiques, gouvernementaux et surtout la haute sphère de l’économie africaine vont se pencher pendant deux jours sur la construction d’une industrie financière panafricaine, des services financiers inclusifs, innovants et durables.
« Nous ouvrons aujourd’hui un nouveau chapitre. Le thème des crises laisse place à celui des opportunités », a indiqué le président togolais, Faure Gnassingbé lors de la cérémonie d’ouverture de l’Afis.
Suite à cette cérémonie, s’est tenu un premier panel intitulé « Construire une industrie financière africaine de classe mondiale : une opportunité à 1500 milliards de dollars ». Ce premier panel, thème de l’édition 3 a été suivi d’une conversation avec Jeremy Awori, CEO du groupe Ecobank et Serge Ekué, président de la BOAD. Une présentation a été également faite sur le baromètre de l’industrie financière africaine 2023.
Les participants notamment les leaders de la finance africaine vont axer leurs échanges sur les stratégies de relance des économies africaines. Ils réfléchissent sur la nécessité d’œuvrer à la libre circulation des capitaux et l’harmonisation des régulations.
Dans cette lignée, des pistes d’actions indispensables pour créer une industrie financière africaine de classe mondiale autour de quatre grands défis seront élaborées. Ces grands défis sont relatifs à la méthode en vue d’attirer les milliards détenus par les investisseurs institutionnels africains vers la finance locale. Aussi, la problématique visant à déterminer les collaborations qui peuvent faire grandir les talents indispensables au secteur, notamment à sa transformation digitale.
Par ailleurs, les réflexions vont aussi prendre en compte la libéralisation des mouvements de capitaux, la normalisation de la prime de risque africaine, l’harmonisation des régulations, les réformes prudentielles. Les participants échangeront sur les pistes à explorer pour accélérer l’émergence de champions africains de la finance, sans oublier la question cruciale sur la libération de l’innovation.
Pour Ramatoulaye Goudiaby, la directrice de l’Afis, « malgré les polycrises, malgré les problèmes de solvabilité, malgré la baisse de la rentabilité, la finance africaine innove : on titrise, on tokénise. Nous ne pouvons pas attendre que l’orage passe. Nous sommes ici pour réfléchir ensemble aux solutions qui vont nous amener à cette disruption à laquelle nous aspirons tous ».
Sergio Pimenta, vice-président Afrique de la société financière internationale (IFC), a quant à lui rappelé que le secteur financier a un rôle essentiel à jouer dans le déploiement des modèles financiers. « Nous devons tout mettre en œuvre pour favoriser une croissance économique durable, inclusive et verte en Afrique », a-t-il déclaré, tout en appelant le secteur financier à accompagner l’émergence d’une Afrique plus inclusive et plus connectée, à assurer la sécurité alimentaire de la région, à améliorer l’accès au logement et à soutenir la transition énergétique du continent sur tous ces enjeux des réponses concrètes et rapides sont attendues.
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