Récépissé N° 0010/HAAC/12-2020/pl/P

Arrestation des membres du SET: la Synergie des travailleurs du Togo situe les faits

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La Synergie des travailleurs du Togo (STT), a tenu ce jeudi 21 janvier 2021 à son siège, une conférence de presse. Pour cause, « Dans la matinée du mercredi 20 janvier 2021, les locaux de la STT ont été violés par une escouade composée d’une douzaine de gendarmes du Service central de recherches et d’investigations criminelles (SCRIC) », selon la STT. Qu’est ce qui a amené le SCRIC à mettre aux arrêts les 07 membres du SET ?

En effet, « alors que la coordinatrice de la STT, Lawson-Nadou assistée par le camarade Gilbert Dogbevi, membre de la FESEN, était entrain de s’entretenir avec trois des responsables du Syndicat des enseignants du Togo (SET), ce détachement de gendarmes a fait irruption dans la salle de réunion et a interpellé sans ménagement les quatre camarades bousculant au passage la camarade Coordinatrice qui essayait de s’interposer », a situé la STT dans une déclaration liminaire.

« Nul n’ignore que depuis cette rentrée scolaire 2020-2021, l’atmosphère était plus ou moins tendue dans le monde scolaire autour de l’interprétation du contenu du “PA” entendu « Protocole d’Accord ». Pour juguler cette grogne et ramener la sérénité au sein de ce corps, les centrales syndicales dont la STT, ont été mises à contribution par le gouvernement », a expliqué Lawson-Nadou lors de la conférence de presse.

Et «C’est dans cette dynamique que la STT, fidèle à sa mission de défense des droits des travailleurs à quelque bord qu’ils appartiennent, s’est portée volontaire pour jouer la médiation entre le gouvernement et les membres du bureau de la SET, contraints
de rentrer en clandestinité après l’arrestation musclée et nocturne de certains de ses membres », a-t-elle justifié.

Selon la STT, « L’offre de médiation a trouvé un écho favorable auprès du ministre de tutelle, M. le ministre des Enseignements primaire et secondaire. Celui-ci a expliqué que les responsables du SET étaient recherchés et poursuivis pour faux et usage de faux en écriture pour n’avoir pas tenue dans les formes requises leur assemblée constitutive et d’avoir produit à cet effet au ministère de l’administration territoriale des listes de présence à un congrès virtuel dont les signataires ne s’y reconnaissaient pas ».

« Les gendarmes n’ont présenté aucun ordre de perquisition, ni montré aucun ordre d’amener des personnes arrêtées. Si cela avait été le cas, ils n’auraient pas embarqué le camarade Dogbevi, un pauvre innocent, qui avait été appelé par la Coordinatrice pour l’assister à cet entretien en tant que membre de la FESEN. En d’autres termes, seules les personnes activement recherchées auraient dues être interpellées. Par ailleurs, quinze minutes après leur départ, les gendarmes sont revenus sur leurs pas pour confisquer les deux téléphones portables et l’ordinateur portable de la Coordinatrice générale au motif des besoins de l’enquête », s’indigne la STT.

« Il parait aux yeux des victimes et
de l’opinion publique que la sn s’est liguée avec les autorités de L’éducation nationale pour piéger les responsables du SET et faciliter leur capture. Cette impression qui a fait le tour des réseaux sociaux est fausse et la sn qui s’est toujours battue sans duplicité, aux côtés des travailleurs, dément fortement toute connivence de quelques formes que ce soit, ni avec le ministre des Enseignements Primaire et Secondaire, ni avec les responsables du SET », a déclaré Lawson-Nadou.

Par ailleurs, « la STT déplore et condamne l’intrusion illégale des forces de sécurité dans son espace syndical, sans aucun mandat. Elle s’inquiète de cette dérive qui semble inaugurer une nouvelle ère de violations et de restrictions des droits et libertés syndicales ».

Aussi, demande-t-elle au gouvernement, d’agir au plus vite pour ramener la paix et la sérénité en ordonnant sans délai et sans conditions, la libération immédiate de tous les travailleurs embastillés et d’œuvrer de concert avec tous les acteurs du monde éducatif au retour au calme et au dialogue.

« La STT va porter plainte contre le SCRIC, pour violation de propriété
privée et violences volontaires sur la personne de sa Coordinatrice générale. La STT lance enfin un appel à tous les travailleurs et aux autres organisations syndicales sœurs de se tenir prêts pour défendre âprement les droits et les libertés syndicales acquises de haute lutte au prix de la sueur et du sang des pionniers du syndicalisme », a conclu Lawson-Nadou, Coordinatrice générale de la STT.

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Le Nouveau Reporter
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