Récépissé N° 0010/HAAC/12-2020/pl/P

Conseil de l’Entente : Lomé, capitale de la prévention de l’extrémisme violent

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Les travaux du 3e atelier régional pour la prévention de l’extrémisme violent (PEV) sont ouverts ce 4 mai 2023 à Lomé par le ministre de la Sécurité et de la protection civile, Yark Damehame.

La rencontre qui va durer 3 jours, réunit une soixantaine de participants du Conseil de l’Entente notamment, des experts en sécurité de l’Organisation, de représentants des structures nationales chargées de la défense, de la sécurité, de la décentralisation et de la gestion des frontières, des acteurs de la société civile entre autres, autour du thème ” La dynamique d’appropriation de l’approche et des outils de prévention”. Objectif : contribuer à une meilleure appropriation de la PEV par les autorités nationales, locales et les acteurs non-étatiques de l’Espace Entente.

Organisée en collaboration avec le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) de la Suisse, la rencontre emmènera les participants à faire le point sur la dynamique d’appropriation de l’approche des outils de prévention, en examinant les pratiques, et de dégager des voies de renforcement de l’approche de PEV dans l’Espace de l’Entente. Ainsi à la suite des travaux, un rapport de synthèse final sera accessible au public et disponible sur les sites internet des partenaires.

La situation sécuritaire préoccupe autant les États membres du Conseil de l’Entente. L’extrémisme violent ne se limite plus aux Etats sahéliens : le Mali, le Burkina Faso et le Niger, mais connait une expansion vers le Golfe de Guinée. Tant la Côte d’Ivoire, le Bénin que le Togo ont en effet connu depuis début 2022 plusieurs attaques dans leurs régions septentrionales.

Batterie d’initiatives

Au Togo, plusieurs actions ont été menées et d’autres sont en cours surtout dans la région des Savanes où les populations sont menacées ces derniers temps par le phénomène de terrorisme et l’extrémisme violent.

“Aujourd’hui, on ne peut se passer de l’extrémisme violent. La situation dans la sous-région, notamment le Mali, le Niger, le Togo où la région des Savanes est confrontée aux violences faites par des individus qui n’ont pas de raison d’être. Pour y faire face, des efforts ont été menés par le gouvernement. Le Togo a pris un certain nombre d’initiatives : en septembre 2018, le président a institué l’Etat major des armées togolaises avant les dispositions pour renforcer le dispositif sécuritaire dans la partie septentrionale dans la région des Savanes en mettant en place l’opération militaire sécuritaire. Le dispositif militaire à lui seul ne peut pas résoudre le problème. Un mécanisme pour renforcer la collaboration entre la population civile, l’administration et les forces de défense et de sécurité a été mis en place pour un même objectif à tous, préserver l’intégrité territoriale, le CIPLEV. Après l’attaque de Mandouri, le chef de l’État a rencontré les populations de la localité et il a pris comme urgence, de renforcer la résilience des populations de la région des Savanes. Beaucoup de chantiers sont en réalisation à savoir, les pistes rurales, les centres de santé, les salles de classes, les postes de sécurité…Car, nous savons que le terrorisme se nourri de la précarité”, a indiqué le Gal Yark Damehame.

Pour Idi ALI, secrétaire exécutif adjoint du Conseil de l’Entente, la meilleure solution à apporter à ce fléau, c’est d’abord la prévention. “A côté de la lutte armée, la prévention doit jouer un rôle important. Pour contribuer à l’éradication de l’extrémisme violent, le Conseil de l’Entente a rassemblé tous les acteurs de la sous-région parce qu’il a été constaté qu’il y a une faiblesse au niveau de la coordination. C’est pour ça que nous avons fait ce choix d’une coordination au niveau de l’Espace Entente en charge de la sécurité pour les sensibiliser et les amener à collaborer et échanger avec les autres acteurs des Etats membres”, a-t-il souligné.

Le Conseil de l’Entente, se fondant sur l’option stratégique de mettre la prévention au centre de son action en faveur de la sécurité et de la paix, a entrepris depuis 2018, en partenariat avec le DFAE de la Suisse, une démarche qui vise à favoriser la prévention de l’extrémisme violent à travers le partage d’analyse et d’expérience, ainsi que le dialogue, entre ses experts en sécurité.

En rappel, le premier atelier régional a eu lieu à Abidjan en mai 2019 et le second à Ouagadougou en mai 2019.

Le Conseil de l’Entente regroupe 5 pays : le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Niger, le Ghana et le Togo.

Le Nouveau Reporter
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