Le président français, Emmanuel Macron rejoint la liste des autorités qui plaident en faveur de l’annulation des dettes des pays africains. La France et l’Europe vont devoir aider l’Afrique à lutter contre le coronavirus en « annulant massivement sa dette », a déclaré Macron le lundi.
Le souhait du président français est en droite ligne avec les aspirations de plusieurs institutions financières internationales comme le FMI et la Banque mondiale. Ces institutions réclament, depuis mi-mars, des annulations de dettes ou des rééchelonnements pour les pays africains alors que la pandémie de coronavirus menace. Les pays du G20 vont débattre de la question, en marge de la réunion de printemps du Fonds monétaire international, cette semaine.
Moratoire, rééchelonnement, allègement ou annulation
Des dirigeants de grands pays et des institutions financières internationales proposent des solutions pour alléger le fardeau de l’Afrique, depuis trois semaines. En effet, la crise économique créée par la pandémie nécessite des capacités budgétaires, pour être surmontée. Or, le poids de la dette africaine empêche les pays de dégager ces moyens. En dix ans, constate RFI, la dette publique africaine a doublé pour atteindre aujourd’hui, 365 milliards de dollars dont 145 sont dus à la Chine.
Le président français souhaite que la France et l’Europe annulent les dettes qu’elles ont sur l’Afrique. Mais en réalité, cela ne concerne qu’une petite partie du fardeau. Car désormais, la dette privée représente une part importante du total. Les pays africains ayant levé ces dernières années des fonds sous forme d’eurobonds, par exemple. Cette dette privée, souvent morcelée, est plus difficile à annuler, souligne RFI.
En attendant que les Africains ne soient situés, des responsables du continent appellent à un gel de deux ans du paiement des dettes.
