Récépissé N° 0010/HAAC/12-2020/pl/P

Coronavirus : la peur des Togolais vivant en Chine 

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Plus un seul jour ne passe sans que dans l’opinion l’on ne s’inquiète du développement et des conséquences fâcheuses du Coronavirus, cette épidémie contagieuse et mortelle. A l’état actuel des choses, la Chine n’est plus le seul pays menacé. L’alerte est mondiale. Entre imbroglio, insécurité et vulnérabilité, les Togolais (étudiants pour la plupart) vivant en Chine ont exprimé leur peur quotidienne ainsi que leur espérance d’un lendemain meilleur. Extrait de quelques propos relayés en amont par Togo Matin.

Naturellement, la peur est à son paroxysme en Chine où se trouvent quelques Togolais comme Potcho Mouloumdema, étudiant à Guangzhou qui reconnaît que « la situation semble empirer puisque les chiffres ne rassurent pas. Les denrées de première nécessité sont devenues extrêmement chères au point où l’approvisionnement devient difficile. Psychologiquement, on est stressé et l’on se demande jusqu’à quand cette situation va s’arrêter ».

Au secours !

Potcho Mouloumdema souhaite vraiment que « la crise soit résolue au plus tôt » pour retrouver des jours meilleurs afin de poursuivre les études. « Pour le moment, tout en remerciant notre gouvernement, notre ambassade, et le Haut conseil des Togolais de l’extérieur (HCTE) pour leur soutien, particulièrement l’aide financière accordée aux étudiants togolais de Wuhan, épicentre de l’épidémie, je voudrais lancer un appel à nos autorités de porter assistance à toute la communauté togolaise en Chine, surtout aux étudiants togolais se trouvant dans d’autres régions du pays et qui ne sont pas épargnés par la cherté de la vie que nous inflige cette crise. Que Dieu protège la Chine et nous protège » a-t-il invoqué.

Isolement forcé

Quant à Yodo Omaboue Henri, étudiant à l’université d’ingénieries et des sciences de la province de Sichuan, il dit avoir « confiance et foi en la capacité du gouvernement chinois à régler cette situation sanitaire ». Depuis le début de l’épidémie, rappelle-t-il « on a toujours eu le sentiment que c’était loin de nous et que le virus ne se propagerait pas jusqu’à notre province mais il y a un peu plus de deux semaines, les premières personnes infectées ont été signalées dans la capitale de notre province. Dès lors, nous avons commencé à prendre des précautions. Nous sommes confinés dans l’école et nous avons dû changer nos habitudes alimentaires pour pouvoir nous adapter à la situation ». Le doctorant en économie numérique à Wuhan University of Technology, Amana Maniyassouwé précise que « tous les habitants vivent dans une situation effroyable et apocalyptique. En effet, depuis que le virus a commencé sa propagation effrénée, les autorités chinoises ont suspendu tous les moyens de transports. Cette suspension réduit nos déplacements et par conséquent, nous sommes condamnés à être chez nous toute la journée dans un total ennui. L’évolution rapide de la maladie a entraîné à son tour la fermeture des supermarchés ; ce qui complique l’approvisionnement en denrées alimentaires (…) ».

Incertitude, stress, anxiété

Nadjak Kan’sam, doctorant à Harbin Engineering University raconte son calvaire quotidien depuis le début de la crise : « Nous étions obligés de rester dans nos chambres où les recherches étaient difficiles. Personnellement, étant dans ma dernière année où je dois finir mes expérimentations pour la thèse, je suis resté dans l’université où j’étais à chaque fois au laboratoire. Dans une telle situation, la concentration était presque impossible. Nos sorties étaient restreintes voire interdites en direction de l’extérieur de l’université. Depuis le 24 janvier jusqu’à ce jour, nous ne vivons que du stress, de l’anxiété, de la migraine et dans la peur de l’inconnu. Il était difficile d’avoir les contacts directs avec les amis surtout ceux qui présentent les signes de rhume, toux et autres maladies. Les signes de l’épidémie étaient presque inconnus des novices que nous sommes. Il y a plus de deux semaines que nous sommes confinés dans nos chambres, avec droit de sortie que pour le contrôle matinal à nos portes (…) ».

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Le Nouveau Reporter
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