Le scepticisme autour du coronavirus et ses vaccins a été évalué dans la sous-région ouest africaine. « Selon un sondage réalisé par le cabinet Smart Phorce en partenariat avec Financial Afrik, 15% des Africains estiment que les vaccins ont été inventés par les Occidentaux pour leur nuire », rapporte “Financial Afrik“.
Réalisée en zones urbaines, du 26 au 27 mai dans 6 pays du continent (Algérie, Côte d’Ivoire, Maroc, Nigeria, Ghana et Cameroun), l’étude estime que seules 15% des personnes interviewées ont été vaccinées.
Le sondage s’est fait sur des lots de 300 personnes par pays, avec une part égale (50%/ 50%) d’hommes et de femmes. Par ailleurs, 50% de l’échantillon est composé de jeunes de moins de 35 ans et 50% d’adultes (36 ans et plus). Le support de collecte est le smartphone (Androide, IOS).
Le Ghana et le Maroc sont en tête avec 27 et 26% des vaccinés. A l’inverse, le Cameroun et la Côte d’Ivoire comptent 2% des personnes vaccinées pour le premier et 9% pour le second. En outre, 51% des sondés ne se feraient pas vacciner si le vaccin était disponible.
Le Maroc (70%) et le Nigeria (54%) sont les pays où le plus de personnes sont prêtes à se faire vacciner. Tout à l’inverse du Cameroun et de l’Algérie où respectivement 81 et 65% ne veulent pas du vaccin. Si la crainte des effets secondaires vient en tête des motifs de refus, il va sans dire que 9% des sondés font plutôt confiance aux recettes de grand mère.
Selon les résultats obtenus par Smart Phorce, les femmes sont légèrement plus nombreuses à se vacciner à raison de 17% contre 14% pour les hommes. L’Algérie est le seul pays où il y a plus d’hommes vaccinés que les femmes. En Côte d’Ivoire par contre, il y a trois fois plus de femmes vaccinées que d’hommes.
Dans l’ensemble, disent nos confrères, les adultes sont trois fois plus nombreux à être vaccinés que les jeunes. Le Maroc se distingue avec 50% d’adultes vaccinés mais seulement 1% de jeunes à le faire.
« Dans l’ensemble, la théorie du complot vient en troisième position des motifs du refus, derrière la crainte des effets secondaires (20%) et la méfiance face à des vaccins développés trop vite (16%) », déclare Jean-Paul Melaga, CEO de Smart Phorce, un cabinet spécialiste dans les sondages d’opinion et l’analyse qualitative et quantitative des opinions publiques.
Lire aussi : Le Togo prépare son entrée au Commonwealth