Récépissé N° 0010/HAAC/12-2020/pl/P

Éducation/Gouvernement, FESEN, sanctions : la partie immergée de l’iceberg

Date:

Suite à la grève, les 03 et 04 novembre 2021 de la Fédération des syndicats de l’Education nationale (FESEN), observée par 1192 directeurs d’établissements du préscolaire et primaire publics qui ont déserté leur lieu de travail, le ministre des Enseignements primaire et secondaire, Dodzi Kokoroko, dans un arrêté du 04 novembre a mis fin aux fonctions de directeur des 1192 responsables concernés.

Le mot d’ordre de grève lancé le vendredi 29 octobre 2021 par la FESEN, fait suite au non versement de la gratification exceptionnelle promise aux enseignants. Une promesse dont la date butoir est fixée, selon la FESEN, au vendredi 29 octobre 2021.

En effet, la FESEN, en date du 07 octobre 2021, a envoyé un courrier de « mécontentement » aux ministres de la Fonction publique et des Enseignements primaire et secondaire, en fixant le 29 octobre 2021 comme date butoir pour leurs revendications relatives à la jouissance de la gratification exceptionnelle.

Pourtant, lors de la session spéciale du Conseil national du dialogue social (CNDS) tenue le 07 septembre 2021, le gouvernement avait déclaré qu’« en ce qui concerne la question des primes spéciales ou ponctuelles, le gouvernement réaffirme sa volonté et l’engagement déjà acquis, et souligne la nécessité d’examiner et d’opérationnaliser toute mesure relative aux primes ou aux revalorisations salariales de manière plus globale, à l’issue de la refonte du statut général de la fonction publique ». Autrement dit, le gouvernement togolais avait donc déjà fait comprendre que la question des primes sera réglée après la révision du statut général de la fonction publique.

Le ministre Gilbert Bawara chargé de la Fonction publique, lors d’une émission à la radio le mardi 02 novembre, a indiqué que la grève appelée par la FESEN était illégale et que des dispositions fermes seront prises à l’encontre de ceux qui l’observeraient. Le ministre Dodzi Kokoroko a pris une note de service pour préciser que ce débrayage ne respectait pas les dispositions du nouveau code du travail.

Malgré tout, la FESEN a maintenu une grève de « cessation de toute activité pédagogique les 3 et 4 novembre 2021 sur toute l’étendue du territoire national ». Et, malgré les explications et mises en garde du gouvernement depuis le début de la semaine, cette dernière s’est tenue.

Conséquence, 1192 directeurs d’établissements du préscolaire et primaire publics, ont perdu leurs postes. Ils sont désormais remis à la disposition de leur Direction régionale de l’éducation (DRE) respective pour être redéployés en qualité de chargé de classe dans une école primaire publique. D’autres ont nommés pour à leurs place. Aucun responsable d’établissement du secondaire (directeur du CEG, proviseur et censeur) n’a participé à cette grève lancée par la FESEN.

Le gouvernement a réitéré son engagement à octroyer une gratification exceptionnelle aux enseignants, sur une période de 5 ans, à compter du 1er janvier 2021 au 31 décembre 2025. Pour les modalités de mise en œuvre de cette décision, le gouvernement mettra en place une cellule inclusive chargée de faire le point des mesures engagées depuis la signature du protocole d’accord relatif au secteur de l’éducation, conclu le 19 avril 2018.

Lire aussi : Éducation : de nouveaux directeurs nommés sur le point de prendre fonction à la place de ceux demis par le ministre Kokoroko

Le Nouveau Reporter
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