Une page nouvelle s’est écrite pour le secteur bancaire de l’Uemoa. Lors du renouvellement du bureau de la Fédération des associations professionnelles des banques et établissements financiers de l’Uemoa (FAPBEF-Uemoa), le 4 mars dernier à Lomé, le Togo a pris la direction de cette institution clé. À sa tête, Guy Martial Awona, directeur général d’Orabank Togo qui succède au Sénégalais Boccar Sy.
dans un contexte économique délicat.
La présidence de la FAPBEF-Uemoa représente bien plus qu’un simple changement de leadership. C’est un tournant stratégique pour la sous-région, et un défi de taille pour Guy Martial Awona. « Nous allons travailler de concert pour relever les défis qui se posent à nous », a-t-il déclaré, déterminé à poursuivre les réformes en cours. L’un des enjeux majeurs est de faire face à un environnement économique de plus en plus difficile, marqué par la volatilité des ressources financières. Le marché interbancaire, selon les données de l’Uemoa, « enregistre une baisse des échanges », tandis que les taux d’intérêt restent élevés, entre 6,19 % et 6,34 %. Toutefois, la légère baisse des taux débiteurs, « passée de 7,08 % à 6,82 % », laisse entrevoir des perspectives d’amélioration pour le financement.
Pour Guy Martial Awona, cette présidence de deux ans est une occasion décisive pour renforcer la compétitivité du secteur bancaire. Il mise particulièrement sur la digitalisation. « Nous devons accélérer la transformation digitale de nos systèmes pour une plus grande inclusion financière », a-t-il souligné, avec l’objectif de moderniser les services bancaires et améliorer la sécurité des transactions.

Le financement des petites et moyennes entreprises (PME), moteur de l’économie, reste un problème majeur malgré la présence de 162 établissements bancaires dans la zone. Comme l’a rappelé le ministre togolais de l’Économie et des Finances, Georges Barcola, il est impératif que les États, la BCEAO et le secteur privé unissent leurs efforts pour résoudre cette question cruciale.
Le Togo, en prenant cette présidence, s’affirme comme un acteur clé de la résilience financière dans la sous-région. Ce changement de leadership ouvre la voie à un secteur bancaire plus innovant et inclusif, indispensable pour une croissance économique durable dans l’Uemoa.
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