Depuis les années 90 au Togo, des allégations de torture et de mauvais traitements en détention sont souvent évoquées au sujet du Togo. Récemment, en juillet 2019, des experts du Comité contre la torture ont fait part de leur préoccupation quant à ces questions relativement au Togo. Plus récent encore, des cas de violations des droits de l’homme ont été révélés lors du couvre-feu – une des mesures de restriction contre la pandémie de Covid-19 – entre mars et juin 2020. Et ce n’est pas le président du CACIT Me Claude Amegan, qui dirait le contraire. Ce dernier, l’a justement souligné en ouverture de deux jours d’échanges qui rassemblent officiers de l’armée, de la gendarmerie, des commissaires de police et des acteurs la société civile sur la problématique des violences policières. C’est ce que nous apprend « global actu ».
Initiée par le Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT), l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) et le ministère togolais en charge des droits de l’homme, cette rencontre vise à renforcer les capacités des forces de l’ordre et de sécurité aux principes basés sur les droits de l’homme, la démocratie et la paix. Ceci dans l’accomplissement de leurs missions.
Il est question de faire du Togo une vitrine pour le respect des droits de l’homme à travers la mise en œuvre des recommandations du Comité contre la torture, souhaite le CACIT. Alors que Hugo van Tilborg, chef de coopération auprès de la délégation de l’UE au Togo, souhaite qu’il soit trouvé des pistes pouvant « permettre d’endiguer ce phénomène ».
De son côté, le représentant du ministre de la sécurité et de la protection civile invite à reconnaitre que la mission qui place les forces de l’ordre au cœur de la vie quotidienne des populations « est redoutablement difficile. Ils côtoient la violence et parfois l’horreur de certains crimes et endurent l’hostilité, la malveillance, les manifestations de colère ou de rejet violentes ».
Et le Secrétaire général du ministère des droits de l’homme de renchérir en soulignant que les forces de sécurité et de l’ordre peuvent recourir à la force publique mais ce recours n’est autorisé que s’il respecte les principes de légitimité, de nécessité, de proportionnalité et de précaution.
« En dépit des progrès remarquables enregistrés par notre pays en matière de promotion et de protection des droits de l’homme, des défis restent encore à relever. Cette rencontre se veut un cadre d’échanges et de partage, avec pour objectif de contribuer à mettre en œuvre les recommandations du Comité contre la torture en posant les bases d’un dialogue entre la société civile et les forces de sécurité sur la problématique des violences dans le cadre du maintien de l’ordre », tel est son vœu ainsi que celui de tous les acteurs.