Récépissé N° 0010/HAAC/12-2020/pl/P

Lomé : l’atelier de finalisation du cadre réglementaire dédié au marché de capitaux islamiques de l’UMOA lancé

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Dans le cadre de la finalisation du cadre réglementaire dédié au marché de capitaux islamiques au sein de l’UMOA, le Secrétariat Général du Conseil Régional de I ’Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREPMF), Autorité de régulation du Marché Financier de l’UMOA, a ouvert, dans la capitale togolaise, Lomé, ce jeudi 24 février 2022, un atelier de mise en place d’un cadre règlementaire dédié au marché de capitaux islamiques au sein de l’UMOA.

Placé sous le Haut parrainage de Sani YAYA, Ministre de l’Economie et des Finances de la République Togolaise, Président du Conseil des Ministres de l’Union, cet atelier a vu la participation d’une cinquantaine de participants, essentiellement des acteurs du marché financier régional de l’UMOA et les passionnés de la finance islamique sans oublié la BCEAO, la Commission de l’UMOA (Union monétaire ouest africaine), l’Ordre National des Experts Comptables et Comptables Agrées du Togo.

Cette rencontre vise à recueillir les observations des intervenants commerciaux suite à la consultation publique initiée et à finaliser les projets de textes réglementaires avant leur présentation au Conseil des Ministres de l’UMOA.

Cet atelier se tient dans un contexte où le Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREPMF) a entrepris de doter le marché financier régional de l’UMOA d’un cadre règlementaire spécifique dédié au marché de capitaux islamiques. Ceci en lien avec les succès des émissions de SUKUK réalisées par les Etats membres de l’UMOA que sont la Côte d’ivoire, le Sénégal, le Mali et le Togo pour plus de 864 milliards de FCFA.


En effet, cet atelier de finalisation/validation des projets de textes relatifs au cadre règlementaire de la finance islamique a pour objectif de recueillir les observations des intervenants commerciaux et du grand public sur le projet de cadre règlementaire, de finaliser, par la même occasion, les projets de textes règlementaires avec la prise en compte des observations résiduelles, avant leur présentation au Conseil des Ministres de l’UMOA.

Les travaux vont permettre d’aboutir à la réception du premier livrable portant sur l’évaluation de l’environnement règlementaire actuel, du second livrable portant sur un rapport de politique générale pour la promotion des produits financiers islamiques au sein de l’UMOA, du troisième livrable portant sur le projet de cadre réglementaire des instruments financiers islamiques et leurs véhicules d’émission et de gestion dans l’espace UEMOA.


Pour BOSSOUKPE RIPERT, Secrétaire Général du Conseil Régional de l’Epargne Publique des Marchés Financiers de l’UMOA « le financement des économies des Etats membres de l’UMOA par le canal du marché financier régional est une réalité tangible depuis quelques années. Environ 15 000 milliards de FCFA ont été mobilisés par les Etats et le secteur privé depuis sa création en 1996. Ces deux dernières années, les statistiques affichent une moyenne annuelle de 2 000 milliards de FCFA, et ce, malgré le contexte de la pandémie de Covid-19, notre marché poursuit sa croissance témoignant de la confiance des investisseurs ».
Il a félicité la communauté financière de l’UMOA pour l’aboutissement de ce chantier majeur entamé en 2020, et qui offrira sans doute de nouvelles opportunités pour l’instauration d’un cadre réglementaire dédié à ce type de financement alternatif, dans un contexte où les Etats et le secteur privé recherchent des financements de plus en plus importants, moins coûteux et répondant à des besoins spécifiques.
Le secrétaire général a rappelé qu’il y a une dizaine d’années, les dépenses ne dépassent guère les 500 milliards chaque année et que les statistiques soulignent que plus de 80 % des ressources levées sur le marché financier régional ont été destinées au financement des Etats de l’Union et particulièrement aux secteurs de l’énergie, des télécommunications et des infrastructures.

« Notre place financière, c’est 246 acteurs agréés, plus de 500 milliards de FCFA de transactions au cours de l’année 2021 et des actifs en conservation évalués à plus de 9 700 milliards de FCFA. L’opportunité nous est donc offerte désormais de repositionner notre place financière et d’engranger des gains significatifs pour toutes les parties prenantes: bourse, dépositaire central, courtiers, conservateurs, gestionnaires d’actifs, agences de notation, apporteurs d’affaires, experts comptables et conseils financiers mais surtout les émetteurs et les investisseurs » a-t-il relevé avant de notifier que l’innovation est désormais au cœur des actions du Conseil Régional. Car selon le secrétaire général, le cadre réglementaire qui sera adopté aujourd’hui pour régir les marchés de capitaux islamiques de l’Union sera non seulement moderne mais aussi consensuel et compréhensible.

Le Nouveau Reporter
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