Récépissé N° 0010/HAAC/12-2020/pl/P

Lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme : le GIABA renforce les capacités des OSC pour contribuer à éradiquer le phénomène dans la sous-région

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Depuis des années, l’Afrique en général et l’Afrique de l’Ouest en particulier font face à des menaces multiformes dont la criminalité transnationale organisée qui se caractérise par une multiplication d’activités illicites parmi lesquelles le trafic de drogue, le trafic d’armes, le trafic d’êtres humains, la piraterie maritime, le blanchiment de capitaux, le terrorisme et son financement. Ces actes sont perpétrés par de groupes criminels organisés en réseaux qui bénéficient d’appuis et de facilités dans différents pays à travers la faiblesse de l’Etat de droit de la porosité des frontières et d’une pauvreté prégnante au sein des couches vulnérables.

Ainsi en vue de venir à bout de ce mal et contribuer à son éradication, le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), Institution spécialisée de la CEDEAO chargé du renforcement des capacités des États membres en matière de lutte contre le Blanchiment des Capitaux et le Financement du Terrorisme a inscrit dans ses domaines d’intervention des programmes de formation et de sensibilisation à l’intention des parties prenantes dont les Organisations de la Société Civile, et dans le but de mettre à contribution les Organisations de la Société Civile (OSC), organise dans la capitale togolaise, Lomé, du 06 au 07 décembre 2021, un atelier régional de sensibilisation de ceux-ci sur les principales exigences de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT).

Pour le GIABA, l’efficacité de la lutte contre la criminalité transnationale organisée et plus spécifiquement contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme est fortement tributaire de l’implication effective des organisations de la société civile en raison de leur rôle prépondérant dans la mobilisation de l’opinion publique et dans l’émergence d’une prise de conscience des pouvoirs publics sur les conséquences néfastes de ces fléaux.

Les raisons de l’adhésion des OSC

C’est pourquoi, cet atelier qui se déroule sur deux jours dont participe plusieurs pays de la sous-région à l’instar de la Côte d’Ivoire, de la sierra Leone, du Benin, du Mali, du Sénégal, du Burkina Faso, du Togo…., vise à sensibiliser et outiller les OSC sur les conséquences du BC/FT dans la sous-région afin de renforcer leurs capacités dans la lutte contre le BC/FT, les mobiliser dans la lutte contre ce fléau pour qu’elles puissent assurer le plaidoyer de manière à influencer la mise en œuvre effective des régimes de LBC/FT au niveau national et sous régional.

C’est aussi l’occasion de sensibiliser ceux-ci sur la pertinence de l’utilisation de leurs plateformes pour la diffusion d’informations, de publications pour le partage de renseignements fiables en matière de LBC/FT et d’identifier une stratégie efficace en vue d’ériger un réseau solide d’OSC ouest africaines engagées dans la LBC/FT.

Il faut dire que plusieurs années déjà, les autorités togolaises à travers une forte mobilisateurs des acteurs, se dressent contre ce phénomène à travers une ferme engagement en faveur de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

En effet au regard des conséquences désastreuses de la criminalité financière, le président de la CENTIF et correspondant national de GIABA, Tchaa Bignossi Acquiteme relève qu’il est important d’intensifier la sensibilisation des acteurs qui peuvent être des vecteurs pour ces fléaux, en particulier les secteurs les plus vulnérables. Car selon lui, les OSC sont souvent détournées par les criminels pour faciliter le financement du terrorisme. C’est pourquoi, il salue la tenue de cet « atelier du GIABA qui vise à sensibiliser les OSC sur les conséquences du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme, à leur faire prendre conscience de leur rôle indéniable dans cette lutte en les mobilisant pour qu’elle puisse assurer le plaidoyer de manière à influencer la mise en œuvre effective des régimes de LBC/FT au niveau national et sous régional » a-t-il lancé.

Stratégies et Instruments de lutte

Face aux défis majeurs que constituent ces activités illicites pour la sécurité et la stabilité des Etats, la sous-région ouest-africaine a développé, au cours de ces dernières années, un ensemble de stratégies et d’instruments de lutte afin d’apporter des réponses adéquates à la dimension des menaces identifiées.

Dans ce cadre, le GIABA en tant qu’Institution spécialisée de la CEDEAO chargé du renforcement des capacités des États membres en matière de lutte contre le Blanchiment des Capitaux et le Financement du Terrorisme a inscrit dans ses domaines d’intervention des programmes de formation et de sensibilisation à l’intention des parties prenantes dont les Organisations de la Société Civile.

Pour le Directeur Général du GIABA, Kimelabalou Aba, l’implication effective des organisations de la société civile est primordiale en raison de son rôle prépondérant dans la mobilisation de l’opinion publique et dans l’émergence d’une prise de conscience des pouvoirs publics sur les conséquences néfastes de ces fléaux. Ainsi, cela va permettre d’identifier, de prévenir et de combattre l’exploitation des OSC à des fins de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme.

Pour M. Tchalim Katanga, Directeur de Cabinet du ministre de la Justice et de la Législation, représentant son ministre de tutelle, a invité les participants à jouer leur rôle de société civile qui est selon lui un cadre de promotion et d’exercice de vertus citoyennes qui joue un rôle primordial dans la fonction de contrôle et de participation.

Au cours des deux jours d’échanges et de partages d’expériences, les différents participants, avec le concours des experts, vont comprendre les effets néfastes du BC/FT, connaitre les moyens de lutte de ces phénomènes en vue de renforcer un partenariat entre le GIABA et les OSC et par là contribuer à une participation accrue au processus de plaidoyer auprès des décideurs nationaux et permettre à une opérationnalisation effective d’un réseau engagé dans la LBC/FT et une prise de conscience plus aigüe sur les questions de LBC/FT en corrélation avec les questions de sécurité, de paix et de stabilité dans les États membres.

Le Nouveau Reporter
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