Les Togolaises Madie Foltek, scénariste et Angela Aquereburu, réalisatrice et productrice se sont lancées un défi pour contribuer à l’émergence du cinéma togolais. Elles veulent créer et produire une série togolaise qui sera diffusée gratuitement sur les réseaux sociaux en mina (langue locale) et financée à 100% par des Togolais.
A travers le réseau social Facebook, Madie et Angela ont lancé un cri de cœur à la diaspora pour soutenir cette initiative.
« Pour financer les séries qui coûtent très cher à fabriquer, nous travaillons avec des diffuseurs panafricains francophones, sauf que ces diffuseurs ont un droit de regard sur le contenu (donc on ne peut pas toujours raconter ce qu’on veut comme on veut), et du coup les séries ne sont pas accessibles à toutes les bourses ni aux togolais de la diaspora » explique-t-elles.
L’idée est de lancer une industrie pour former des jeunes et amener les femmes à développer leur estime de soi et à s’intéresser à cette industrie.
Confrontées aux difficultés des banques togolaises et des annonceurs à soutenir ce genre de projet, les deux femmes se tournent faire la diaspora togolaise. « Une série togolaise où on parle mina, c’est le peuple qui peut enfin se regarder dans de bonnes conditions et arrêter de penser que les autres font toujours mieux. Ce sont des enfants qui peuvent enfin se projeter. Ce sont des vocations qui naissent, un secteur qui se professionnalise, une industrie qui se développe », soutiennent-elles.
Madie Foltek et Angela Aquereburu espèrent réunir au minimum 15 000 euros (18 000 dollars) pour réaliser une série « low cost » de 10 épisodes de 26 min.
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