Récépissé N° 0010/HAAC/12-2020/pl/P

Portrait : Ayawa Mg Art, « reine » et héroïne du quotidien des enfants en situation défavorisée

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Plusieurs enfants, au Togo, font encore face à des situations difficiles qui les rendent vulnérables, en particulier les enfants issus des familles très modestes en milieu rural. Même si la situation s’est améliorée, sur plusieurs plans, avec la gratuité des écoles, l’intervention du gouvernement pour offrir des repas aux enfants de certaines localités, l’apport de matériels et d’aides des ONGs et orphelinats, etc., du travail reste à faire.  Ainsi, pour apporter sa pierre à cette édification, Ayawa Mg Art (nom d’artiste) fait profiter aux enfants nécessiteux, son talent à travers son projet artistique dénommé ” Un enfant, un sourire”.

Adjoyi Ayawavi Reine est son vrai nom. Âgée de 29 ans, cette jeune togolaise est passionnée de l’art. En 2015, après avoir décroché avec brio son Baccalauréat série A4, elle s’est orientée très vite vers son métier de rêve: artiste peintre, une activité qui lui permet de communiquer à travers plusieurs matières. Elle peint tout ce qu’elle observe dans son environnement immédiat et dans ses expériences personnelles, telles la discrimination faite aux enfants vulnérables, la violence faite aux femmes… Bref, les ressentis de la vie et ses tréfonds, sont les maîtres mots couchés sur ses toiles pour ainsi aborder différents thèmes. “Je suis très engagée dans la défense des causes des femmes et des enfants surtout ceux en situations difficiles”, s’est-elle confiée.

Genèse de son projet

Et, c’est depuis 2018 que l’artiste a initié son projet culturel “Un enfant, un sourire” dédié aux enfants vulnérables (orphelins, enfants handicapés, albinos..). Son objectif, est de partager des moments de joie et de gaieté avec ces enfants cibles et surtout leur donner l’opportunité d’exprimer leurs sentiments à travers la peinture à travers des ateliers parce que soutient-elle: “L’art est aussi une thérapie, elle soigne”. Elle ajoute, ” J’avais constaté que ce sont des enfants qui vivent de grandes douleurs et donc, ils n’avaient pas seulement besoin de nos anciens vêtements, chaussures, dons en nature mais aussi que nous partageons des moments de joie, de rire et d’attention pour les faire sortir de la tristesse et leur dire qu’il y a encore de l’espoir”.

En effet, la sincérité de l’engagement humanitaire de Ayawavi n’est pas à mettre en doute. Même si elle n’était pas orpheline, handicapée et enfant de rue, son enfance n’était pas aussi rose. Elle effectue sa noble mission, bénévolement et avec ses propres fonds pour témoigner de son amour à ces enfants. ” J’ai eu le coup de cœur pour ces enfants parce que j’ai vécue aussi une enfance difficile et je comprends bien les mêmes douleurs. Il faut  avoir de l’amour pour quelque chose avant  de le faire. J’aime ce que je fais  et je le fais avec amour et passion sans pression”, a-t-elle confessé.

Pour son projet, en tant que citoyenne togolaise, la jeune femme bénévole travaille en synergie avec des associations, ONGs déjà implantées au Togo dans le but d’acquérir plus d’expérience et ouvrir plus tard son propre centre d’accueil pour les enfants. ” C’est un projet qui a été bien accueilli par les associations qui me donne l’opportunité d’organiser des séances de travail avec les enfants. C’est aussi mon devoir de me mettre au service des autres. Parce que nous ne pouvons pas attendre que le gouvernement fasse tout “, a-t-elle indiqué.

S’accrocher vaille que vaille

Même si par moments, il y a des mains tendues qui soutiennent l’initiative, l’appel est toujours lancé aux bonnes volontés, gouvernement pour accompagner les enfants défavorisés tant sur le plan éducatif et sociales. Le projet consiste à offrir aussi des dons pour pouvoir acheter des fournitures scolaires pour les enfants, financer leur étude, formation et apprentissage. “Ce n’est pas facile mais nous arrivons quand même à nous dire que même si les moyens manquent, tant qu’il y’a la détermination, nous pouvons rendre heureux les enfants », a souligné l’initiatrice.

Adjoyi Ayawavi conseille aux jeunes de ne jamais se sentir inutile dans la vie. Surtout pour ces jeunes ayant la passion du social et qui ont des projets en ce sens, de ne pas hésiter à intégrer bénévolement des ONG fiables qui travaillent  véritablement pour  la cause de l’humanité  en mettant leur force au service de l’autre et contribuer à  l’épanouissement des personnes en difficulté.

Le Nouveau Reporter
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