Récépissé N° 0010/HAAC/12-2020/pl/P

Qui était Abdelaziz Bouteflika, l’ancien président algérien décédé à 84 ans?

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Abdelaziz Bouteflika, président de l’Algérie entre 1999 et 2019, est décédé ce vendredi 17 septembre à l’âge de 84 ans, a signalé un bandeau déroulant à la télévision nationale, qui cite un communiqué de la présidence de la République. Il est jusqu’alors le président algérien qui a régné le plus longtemps au pouvoir. Depuis sa chute sous la pression de l’armée et de la rue, il était resté retranché dans la solitude dans sa résidence médicalisée de Zeralda, à l’ouest d’Alger.

Selon les confrères de France24 Abdelaziz Bouteflika est omniprésent dans la vie politique algérienne durant des décennies, mais devenu quasi-invisible depuis un accident vasculaire cérébral (AVC) en 2013, où il n’avait donné aucun signe de vie depuis que le mouvement de contestation populaire du “Hirak” et l’armée l’ont contraint à la démission en avril 2019. Il s’était alors retranché dans sa résidence médicalisée.
Depuis son AVC, Bouteflika faisait constamment l’objet de rumeurs sur sa santé et sur sa mort. Mais, à chaque fois, il réapparaissait en public pour les démentir.

Son arrivé au pouvoir

Abdelaziz Bouteflika est né le 2 mars 1937 à Oujda (Maroc), dans une famille originaire de la région de Tlemcen (nord-ouest), Bouteflika rejoint dès 19 ans l’Armée de libération nationale (ALN) qui combat la puissance coloniale française. À l’indépendance en 1962, il devient à 25 ans, ministre des Sports et du Tourisme, avant d’hériter un an plus tard du portefeuille convoité de la diplomatie, qu’il conserve jusqu’en 1979, une époque où l’Algérie s’affiche en leader du “tiers-monde”.

Il soutient en 1965, le coup d’État de Houari Boumédiène, alors ministre de la Défense, qui s’empare du pouvoir en déposant le président Ahmed Ben Bella. S’affirmant comme le dauphin de Boumédiène, qui décède en 1978, il est pourtant écarté de la succession par l’armée puis de la scène politique sur fond d’accusations de malversations. Il s’exile à Dubaï et Genève.

C’est pourtant l’armée qui l’impose en 1999 comme candidat à la présidentielle. Plus de 35 ans après son premier poste ministériel, Bouteflika accède à la tête de l’Algérie, auréolé d’une image de sauveur dans un pays déchiré par une guerre civile.
Pour arriver au pouvoir il lance “Je suis l’Algérie tout entière”, avec pour priorité : rétablir la paix en Algérie, plongée dans la guerre civile depuis 1992 contre une guérilla islamiste, qui a fait plus de 200 000 morts en dix ans. Il convainc en 1999 et 2005 les islamistes à déposer les armes à travers deux lois d’amnistie.
Abdelaziz Bouteflika va imposer au Parlement de supprimer la limitation du nombre de mandats pour en conquérir un troisième en 2009, puis brave les oppositions affichées jusqu’au sein de l’appareil sécuritaire pour en gagner un quatrième, un an après son AVC.

Très affaibli physiquement, il n’en renforce pas moins ses pouvoirs en dissolvant début 2016 le Département du renseignement et de la sécurité après avoir congédié son chef, le général Mohamed Médiène.

Un mandat de trop

Ainsi son quatrième mandat se déroula sur fond de dégringolade des prix du pétrole pour une économie très dépendante des hydrocarbures et fera naître des difficultés économiques.
Ce qui va faire naître après une frustration d’une population outrée du symbole que représente ce président mutique et paralysé avec l’avènement spectaculaire du “Hirak”. Et c’est ce mouvement qui va le chassé du pouvoir sans égards par l’armée, sous la pression de ce mouvement de contestation inédit.

Ce mouvement va obliger Abdelaziz Bouteflika à jeter l’éponge le 2 avril 2019, après une improbable tentative de briguer un cinquième mandat malgré l’attaque cérébrale qui l’avait cloué sur un fauteuil roulant.

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