Récépissé N° 0010/HAAC/12-2020/pl/P

Sahel : « Nous ne devons pas arrêter de parler tant que nous n’avons pas trouvé la solution », Faure Gnassingbé

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La dialectique du président de la République Faure Gnassingbé a une nouvelle fois résonné lors de sa rencontre avec son homologue ivoirien Alassane Ouattara. En visite de travail et d’amitié, ce 16 février à Abidjan en Côte d’ivoire, Faure Gnassingbé est revenu sur la nécessité de prioriser le dialogue, comme voie de résolution des conflits.

Tout en reconnaissant les échanges longs et difficiles qu’ils ont eus, les deux chefs d’Etat ont passé au crible les différents enjeux auxquels la sous-région est confrontée.  « Nous avons passé en revue les difficultés, les préoccupations que nous avons au niveau de la sous-région, de la Cédéao, tout comme de l’Uemoa.  La Cédéao est un bloc et nous devons tout faire pour que cela continue. Merci Monsieur le président d’avoir passé beaucoup de temps pour échanger sur ces questions », a indiqué le président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara à son hôte.

Faure Gnassingbé et Alassane Ouattara se sont également penchés sur la situation humanitaire dans les pays en proie aux crises, notamment du Sahel. Ils ont pensé à la nécessité de réajuster la politique de la Cédéao en matière de résolution des conflits.

« Notre région je crois, n’a jamais connu de telles épreuves. Le problème du terrorisme qui nous affecte tous. Nous avons des Etats, un pays qui est sous des sanctions, d’autres qui sont suspendus et qui font encore face à des difficultés qu’ils connaissaient déjà. Donc, nous nous sommes préoccupés de la situation humanitaire dans les différents pays… J’ai senti le président Alassane Ouattara très soucieux du sort des populations notamment, au Niger…  Nous nous sommes interrogés sur la nécessite de réexaminer ou réévaluer nos stratégies de gestion et de règlement de ces crises…», a ajouté Faure Gnassingbé.

Au sujet du retrait des pays de l’AES, notamment le Mali, le Burkina Faso et le Niger de la Cédéao, les deux chefs d’Etat ont réaffirmé leur engagement pour une sortie de crise pacifique et au goût de tous.

« Nous sommes également préoccupés par la décision prise par nos frères de quitter la Cédéao et nous croyons qu’un dialogue est toujours possible. Nous ne devons pas arrêter de parler tant que nous n’avons pas trouvé la solution », a indiqué Faure Gnassingbé.

Médiateur dans la crise qui oppose le Niger à la Cédéao, le chef de l’Etat togolais a réaffirmé lors de cette rencontre, son attachement au dialogue pour préserver l’intégrité régionale et la paix au sein du bloc communautaire.

« Nous avons bon espoir que nous finirons par trouver une solution à la satisfaction de tout le monde.  Il s’agit d’avoir un espace régional qui retrouve la paix, la sécurité, et des populations qui vaquent librement à leurs occupations. Nous devons continuer à parler, car c’est notre raison d’être. Quand on parle de la Cédéao des peuples, nous devons rester en phase avec ces peuples.  Même s’il peut y avoir des malendus momentanés, des désaccords, l’objectif reste le même, la paix, la sécurité, la stabilité mais surtout la fraternité ».

Dans son rôle de facilitateur dans la crise nigérienne, le Togo a permis de dissuader la Cédéao d’une intervention militaire contre les militaires au pouvoir au Niger, mais a surtout abouti à la libération du fils de Mohammed Bazoum, le 08 janvier dernier.

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Le Nouveau Reporter
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