Récépissé N° 0010/HAAC/12-2020/pl/P

Secteur culturel au Togo: pourquoi la pâte refuse de lever ?

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Cyriaque Noussouglo, Gestionnaire de patrimoine de son état, a donné une conférence hier mercredi 5 mai à l’Institut français de Lomé dans le cadre du festival Togoville Jazz, en cours. Initié par Level Production, une structure portée par l’entrepreneur culturel Mawuto Dick, le festival a offert cette conférence sur la thématique des industries culturelles du Togo.

Une occasion d’échanges au cours de laquelle les participants ont surtout tenu à savoir pourquoi la pâte ne lève pas dans le domaine culturel togolais.
Le Togo, selon le conferencier, malgré des frémissements dans les années 1980, avec la musique, disposait du studio Otodi où venaient enregistrer beaucoup d’artistes. Lomé était un carrefour incontournable pour des carrières internationales dans la musique, le Palais des congrès était une salle emblématique.

Pour arriver à redonner vie à ce secteur, Cyriaque Noussouglo propose de “prioriser le secteur culturel, le faire financer à partir de mécanismes innovants (prélever par exemple sur la téléphonie mobile ce que le Cap-Vert a fait, encourager le mécénat par des mécanismes fiscaux incitatifs bien encadrés, etc.. Il faut aussi construire des infrastructures culturelles telles que les salles de spectacles ou de répétition, accompagner les centres culturels privés, former les ressources humaines, promouvoir la coopération culturelle internationale, accompagner et soutenir des initiatives de porteurs de projets”.

Les industries culturelles rapportent aux Etats du Nord, selon lui, énormément d’argent et contribuent à plus de 7% au PIB et à la création d’emplois de ces États contre 1% en Afrique, il y a lieu de s’interroger sérieusement.

Une question s’impose. Pourquoi les pays africains qui ont pourtant des secteurs culturels dynamiques n’arrivent pas à faire décoller une véritable économie de la culture comme le Nigeria ou l’Afrique du Sud l’ont fait pour le cinéma ? A quel moment pourrions-nous positionner sérieusement nos secteurs et entreprises culturels pour préserver nos innombrables richesses culturelles ?

Des questions qui malheureusement ne trouveront réponses. Mais une chose est sûre, l’actuel ministre en charge du secteur culturel togolais, Dr Lamadokou, se bat et se débat de tout bois pour rélever le défi. Un défi à qui il reste malheureusement encore du chemin, selon Cyriaque Noussouglo.

Le Nouveau Reporter
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