Récépissé N° 0010/HAAC/12-2020/pl/P

Togo/4000 cas d’Accident vasculaire cérébral par an : prof Kumako Vinyo tire la sonnette d’alarme

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Plus de 4000 cas par an, tels sont les chiffres des cas d’accident vasculaire cérébral (AVC) au Togo. Au rang des maladies mortelles, l’AVC est le deuxième mal qui tue le plus dans le monde selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Conscient de l’enjeu et soucieux du bien-être des populations, prof Kumako Vinyo Kodzo, chef de service neurologie au CHU Kara, a tenu un point de presse ce 28 avril 2022 à la clinique du CHU Sylvanus Olympio.

Un AVC, encore appelé « attaque », survient lorsque la circulation sanguine vers ou dans le cerveau est interrompue par un vaisseau sanguin bouché (AVC ischémique le plus fréquent) ou par un vaisseau sanguin rompu (AVC hémorragique), dans moins de 15% des cas.

Le prof Kumako Vinyo Kodzo, au cours de sa rencontre avec la presse, a abordé les aspects pratiques des AVC, notamment les quotidiens des populations qui concourent aux risques d’AVC. Selon le professeur, il y a deux facteurs de risques. Les risques non modifiables et ceux modifiables.

« Les facteurs de risques non modifiables concernent l’âge, les cas d’AVC dans la famille, le sexe/les hommes plus exposés aux AVC que la femme, la race noire plus prédisposée aux cas d’AVC que les autres races. les Facteurs de risques modifiables sont l’hypertension artérielle, le tabagisme, l’alcoolisme, taux important de graisse dans le sang, l’obésité, la sédentarité, mauvaise alimentation (moins de légumes, moins de fruits, trop salé, trop sucré, trop gras, etc. ), le stress permanent », a expliqué prof Kumako Vinyo Kodzo.

Malheureusement, le mal survenait, il faudra une prise en charge. Sur ce point, le chef de service neurologie au CHU Kara a été clair. « On ne peut pas prendre en charge un cas d’ACV hors d’un centre de santé. Il faut nécessairement des centres de santé spécialisés », a fait comprendre Kumako Vinyo Kodzo.

Pour éviter au maximum des cas d’AVC, il faudra nécessairement que chaque individu puisse changer positivement les facteurs de risques modifiables. « Il faut effectuer une activité physique ou sportive (marche, course, footing…) au moins 30 minutes par jour. Ceux qui souffrent de l’hypertension artérielle doivent prendre leur médicament le matin au réveil, manger sain et équilibré, éviter la consommation de la graisse animale, faire des analyses de glycémie, de tension au moins un fois par an, etc. », a conseillé prof Kumako Vinyo Kodzo, qui rassure que « Si l’on arrive à intervenir sur les facteurs de risques modifiables, ça permettra de réduire de 30% les cas d’AVC ».

Le Togo compte actuellement une vingtaine de neurologues et cela fait dix ans que le pays forme en la matière. Malgré les efforts, les besoins en compétence se font toujours ressenti. Chaque personne devra être plus attentif à lui même et prenant conscience de son mode de vie et de son alimentation.

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Le Nouveau Reporter
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