Récépissé N° 0010/HAAC/12-2020/pl/P

Togo : Mablé Senamé Agbodan, une leader avec des collections en coton local totalement réalisées à la main

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Si les pinceaux de Picasso sont le reflet des couleurs, les doigts de Mablé Senamé Agbodan sont le miroir de l’authenticité togolaise. Le consommé local, célébré chaque mois d’octobre au Togo et dans la sous-région, conjugué avec le Marché international de l’artisanat du Togo (MIATO ) dont la 2e édition s’est récemment deroulée du 23 mars au 3 avril 2022 au Togo, ne sont autre que la sève du Made In Togo dont l’une des ferventes défenseuses reste la Togolaise Mablé Agbodan. A l’Institut français du Togo lors de la célébration de la journée du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, la leader togolaise édifié sur des défis des filles et a célébré artistiquement l’authenticité féminine africaine via un défilé dénommé PERLES, sa collection en coton local totalement réalisée à la main.

Promotrice du Club des Métiers d’Art et d’Artisant du Togo, Mablé Senamé Agbodan, a tenu dans une école de Lomé, dans le cadre du 8mars toujours, de fructueux échanges avec des élèves de la classe de terminale. C’était précisément à l’ITP Vision à Kangni Kopé, autour du thème « Excellence académique de la jeune fille : réformes pour relever le défi ».

Le défilé, à l’initiative de l’Institution français, a permis à la créatrice d’avoir « plaisir à rappeler la quintessence de cette journée qui est loin d’être une fête de victoire à célébrer. Elle doit plutôt permettre non seulement à nous rappeler les avancées économiques, politiques et sociales des femmes mais surtout à faire une analyse de ce qu’il reste encore à prendre pour atteindre la parité entre les sexes. Une journée de reconnaissance des droits des femmes, une journée d’action, de sensibilisation et de mobilisation des femmes mêmes à s’affirmer et prendre conscience de leurs droits et devoirs », nous a confié la leader Mablé Agbodan.

 

Selon elle « Le public togolais commence par s’intéresser aux produits locaux en général et en particulier à nos produits vestimentaires. Mais il faut avouer nous avons Plus de vente de la sous-région et du plan international qu’au Togo », a-t-elle apprécié. Les échanges ont été couronnés par la remise des prix aux meilleures intervenantes.

 

Du génie artistique au bout des doigts

Mablé Senamé Agbodan tire son leadership de son génie artistique à travers des créations faites à la main à base du coton local. Elle a donc présenté sa collection tout en coton africain dénommée « PERLE ». « La journée du 8 mars a été choisie pour ce défilé pour la reconnaissance des actions qui ont été en faveur de cette lutte pour les droits des femmes. C’est aussi pour montrer que le travail présenté au public est le fruit d’un engagement sans concession sur l’éthique, le refus de compromission sur la qualité et une détermination continue à dépasser le doute des talentueuses femmes, nos artisanes qui m’ont d’ailleurs accompagnées sur le plateau », a soutenu l’artiste togolaise.

« Nos matières premières viennent de partout en Afrique et si elles doivent venir d’un autre continent , il faut qu’elles soient recyclées ou en fin de série. Nous avons le challenge à promouvoir et à valoriser que les matières premières locales et indigènes », a-t-elle expliqué.

Boutique Mablé Agbodan : e-commerce, art et numérique

Pour pouvoir relever le défi face à cette situation épidémiologique « nous avions lancé notre boutique en ligne www.boutiquemableagbodan.com pendant la pandémie et sorti mis de nouvelles collections à savoir : Deckon, les Survivants, St Valentin, la Perle présentée à l’Institut Français le 8 mars. La boutique aura trois (3) ans le 26 Août prochain, nous tenons le coup, malgré la situation sanitaire à Coronavirus qui a entrainé un ralentissement des activités économiques », a dit L’artisane.

La boutique Mablé Agbodan permet déjà à la population togolaise ou au monde extérieur, de découvrir ce qui se fait au centre des métiers et de l’artisanat. C’est une manière de donner un cachet à l’artisanat africain, encourager le public à consommer localement, afin de permettre aux artisans togolais d’avoir de ressources et de débouchés.

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Le Nouveau Reporter
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