Récépissé N° 0010/HAAC/12-2020/pl/P

Voies publiques : que va-t-il se passer après les opérations de dégagement ?

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Depuis le 15 février dernier, le gouvernement togolais à travers les municipalités et préfectures, mène des opérations contre les occupations anarchiques dans la ville de Lomé et celles de l’intérieur en vue de désencombrer les voies publiques. Mais, ce n’est sans grincement de dents et pincement au cœur. Conscient de l’ampleur du phénomène et ses conséquences, avec une telle opération qui était devenue nécessaire, le gouvernement a réfléchi à des mesures et annonce, sans détour qu’il s’agit d’un processus. Ce qui suppose que la « voie » reste ouverte aux dialogues, aux négociations, afin d’éviter surtout que les dégâts collatéraux du désencombrement – plus que nécessaire – ne constituent plus de problèmes que de solutions.

Par plusieurs fois, maintes annonces et communications avaient déjà prévenu et chaque fois, le gouvernement annonçait que des mesures seront prises pour ne laisser personne sur les carreaux. Ainsi, le Conseil des ministres du 17 octobre 2022, après avoir auditionné une communication « relative à l’occupation anarchique et illégale des emprises des voies ; présentée par le ministre des travaux publics », annonçait que : « des mesures et actions sont envisagées pour résoudre cette problématique afin de permettre à notre pays de disposer des villes pittoresques, agréables et attrayantes ».

Dans le même esprit, mi-février 2023, « Le conseil, tout en saluant l’esprit de bonne collaboration entre les autorités et les occupants a instruit pour que les actions se poursuivent dans le même esprit afin de permettre que cette opération soit réalisée avec pédagogie et dans le respect de la cohésion sociale », indiquait le communiqué d’un autre Conseil des ministres.

Concrètement, que va-t-il se passer après cette vaste opération ?

« Il s’agira à la fin du mois de février 2023, de faire le point et d’envisager la série d’actions à mettre en œuvre. Elles peuvent inclure la destruction des installations illégales. Les commerçants devraient manifester dès à présent leurs besoins en vue de leur prise en compte par les autorités municipales dans le cadre des plans de développement communaux. », précisent de sources gouvernementales.

Aussi, il est annoncé l’aménagement de nouveaux espaces publics devant abriter les étalages commerciaux.

Intervenant dans un reportage sur Radio France Internationale, jeudi 2 mars, le maire de la Commune Golfe 5, ABOKA Kossi indiquait que des places seront trouvées aux commerçants dont les installations sont dégagées dans les marchés à Lomé.

 Ce maire a l’habitude de descendre sur les fronts pour ces genres d’opération. En octobre 2021 déjà, comme dans une forme de prémonition, il expliquait face à des occupants illégaux que ce n’est pas une joie pour la commune de détruire, ce que des concitoyens ont installé, mais l’intérêt général doit prévaloir devant l’intérêt personnel. « L’intérêt individuel ne doit pas primer sur l’intérêt général qui est la sécurité de la population, l’assainissement, le développement de la commune », disiat-il, après avoir fait des mois sensibilisation dans les espaces publics de son ressort.

En 2023, cette phrase est d’actualité. Faut-il le rappeler. Sécurité des usagers de la route, réduction du nombre d’accidents de la circulation, rapide accès des secours aux différents lieux d’intervention, meilleur assainissement de la ville…sont entre autres objectifs poursuivis, et de bon aloi, par le gouvernement.

Et tous, dans un élan citoyen, nous devons ouvrer pour l’unanimité autour de cette action.

Le Nouveau Reporter
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