Récépissé N° 0010/HAAC/12-2020/pl/P

A la découverte de « Ouidah », le site touristique qui porte les cicatrices de la traite négrière

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Il est de ces lieux qui appartiennent sérieusement au patrimoine de l’humanité pour leur rôle unique dans l’histoire. Ces espaces qui traversent les âges n’appartiennent pas à proprement parler au territoire géographique et géopolitique dans lequel ils se trouvent. Ouidah en est un.

Ce patrimoine a si marqué l’histoire qu’il est parfois sur les lèvres d’artistes de la chanson. Le duo benino-togolais très en vogue en ce moment, Zeynab et Santrinos, celebre aussi Ouidah. Ce lieu ne méritera jamais assez attention!

Au cours de la traite négrière, Ouidah (situé au Bénin) fut l’un des principaux points d’embarquement de plus d’un million d’hommes, de femmes et d’enfants africains, envoyés outre-Atlantique dans des conditions typiquement esclavagistes.

Son musée abrite une sélection de chaînes et autres outils utilisés pour lier les esclaves ainsi que de vieilles cartes utilisées par les marins portugais.

« Ouidah est la ville la plus marquée de l’histoire en esclavage, c’est pourquoi au-delà des mouvements de revendication de la cause des noirs, nous voulons que les sites qui ont connu l’histoire puissent être améliorés (restaurés) pour que l’histoire ne meure pas », explique Eric Accrombessi, guide touristique et natif de Ouidah.

La plage de Ouidah est celle qui a vu passer le plus d’esclaves en Afrique de l’Ouest en direction des Antilles, de Cuba, et du Brésil. Les navires faisaient escale au Ghana puis au Sénégal avant d’entamer leur grande traversée.

Avec son architecture afro-brésilienne et ses plages bordées de cocotiers à perte de vue, Ouidah se présente comme un lieu d'”exception culturelle”. Pour faire de Ouidah un un site touristique hors pair, « Le gouvernement a alloué un budget d’un milliard d’euros (1,17 milliard de dollars) pour mener à bien ce projet lancé en 2016 par le président Patrice Talon », a déclaré Jean-Michel Abimbola, ministre du Tourisme.

Les autorités construisent également un Musée international de la mémoire et de l’esclavage, avec un complexe touristique de 130 salles et lieux de réflexion, ainsi qu’une reconstitution d’un bateau négrier.

Le 23 août de chaque année, est consacrée à la Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition.

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Le Nouveau Reporter
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