Récépissé N° 0010/HAAC/12-2020/pl/P

Liberté de la presse 2023 : le Togo réalise un bond de 30 places (Reporters sans frontières)

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Comme chaque année, le 3 mai coïncide avec la Journée mondiale de la liberté de la presse. Selon le classement 2023 de l’ONG Reporters sans frontières (RSF), la liberté de la presse, comme la sécurité des journalistes ou encore la liberté d’expression, restent menacés dans certains pays à travers le monde surtout en Afrique. Cette année, le Togo gagne 30 places et se positionne 70e, comparativement à l’année dernière, 100e sur 180.

Un grand progrès selon les autorités togolaises. “Le Togo réalise une belle performance avec un bond de trente places au classement @RSF inter 2023 sur la Liberté De Presse en occupant le 70e rang sur 180. Conscient des défis à relever, je voudrais saluer ce progrès qui illustre l’engagement du PR @FEGnassingbe à faire du Togo à cadre propice au rayonnement de la presse nationale, professionnelle et libre au service du développement (…), a indiqué le ministre de la communication Prof Akodah Ayewouadan sur son compte Twitter.

Selon la RSF, en Afrique du Nord, la situation de la liberté de la presse reste préoccupante. En Algérie (136e), l’emprisonnement des journalistes est monnaie courante. D’ailleurs, les sénateurs algériens ont adopté, le 13 avril dernier, une nouvelle loi sur l’information renforçant l’encadrement du travail des journalistes et introduisant de nouvelles restrictions et sanctions en cas d’infractions. Ainsi, il est désormais interdit aux médias de bénéficier de tout «financement» ou «aide matérielle directe et indirecte de toute partie étrangère» sous peine de «sanctions pénales prévues par la loi».

Au Maroc (144e), les journalistes subissent aussi une pression continue et sont parfois incarcérés. Concernant ce pays, le groupe de travail des Nations unies a pointé, à son tour, «des atteintes graves aux droits humains».

Pour le reste de l’Afrique, plusieurs menaces planent sur les journalistes, la première étant les bandes armées dont les violences se sont accentuées ces dix dernières années. «Être dans la peau d’un journaliste au Sahel signifie devoir faire face à des bandes armées radicales de plus en plus présentes qui n’hésitent pas à assassiner des journalistes, quand elles ne les enlèvent pas pour s’en servir de monnaie d’échange», a écrit RSF dans un rapport de 40 pages intitulé «dans la peau d’un journaliste au Sahel» et publié en 2022.

Parmi les pays concernés par ce contexte sécuritaire dégradé, on cite également le Cameroun (138e), le Kenya (116e), la Somalie (141e) et le Rwanda (131e).

Selon RSF, les conditions sécuritaires des journalistes se dégradent fortement notamment dans les pays du Sahel, une zone que l’ONG qualifie de « zone de non information ».

Décrétée par les Nations unies en 1993, suivant une recommandation de l’Unesco, la journée mondiale de la liberté de la presse «sert à rappeler aux gouvernements la nécessité de respecter leur engagement en faveur de la liberté de la presse et constitue également une journée de réflexion pour les professionnels des médias sur les questions relatives à la liberté de la presse et à l’éthique professionnelle», explique l’Unesco.

Le Nouveau Reporter
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