Récépissé N° 0010/HAAC/12-2020/pl/P

Violence et harcèlement au travail : l’engagement du réseau ITF à conduire le Togo à la ratification de la convention 190

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La « journée des Nations Unies pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes » a été marquée au Togo par une action du Réseau des Femmes International Transport Workers Fédération (ITF) Togo. En collaboration avec le mouvement syndical mondial, le réseau a donné une conférence de presse sous le thème: « En route vers la ratification de la convention 190 pour l’élimination de la violence et le harcèlement en milieu du travail au Togo » ce 25 novembre 2022 à Lomé.
A cette occasion, le réseau a fait une déclaration liminaire pour inviter les autorités à ratifier la convention 190 adoptée en juin 2019 sur la violence et le harcèlement, qui protège tous les travailleurs et travailleuses quel que soit leur statut.
En fait, cette convention donne aux syndicats l’élan nécessaire pour combattre ce fléau dans le monde du travail. Elle permet de changer de mentalités, de promouvoir la non-discrimination et l’égalité au travers de campagnes et les négociations collectives.
Mme ANIKA Manavi, présidente du Réseau des femmes ITF-TOGO, Représentante des femmes, TF de l’Afrique francophone de l’ouest et du centre au sein du Comité Mondial des femmes ITF a salué une « convention 190 qui est une norme internationale très inclusive. »
Elle a aussi souligné le fait qu’elle concerne tous « les travailleurs, toutes catégories confondues, de la société dans laquelle nous sommes notamment les hommes, les femmes comme les enfants. Même les employés de maisons ou domestiques, y trouvent leur compte ».

Ces braves femmes syndicalistes font ainsi entendre leur voix afin d’amener les pouvoirs publics à la ratification et l’application effective de la convention 190 et sa recommandation 206.
Les statistiques sur le plan national révèlent que près de trois femmes sur dix (29%) ont subi des violences physiques depuis l’âge de 15 ans. Cette proportion est plus élevée parmi les femmes en rupture d’union (41%). Environ une femme sur dix (11 %) a subi des violences sexuelles à n’importe quel moment.

Face à cela, les partenaires sociaux que sont les Centrales syndicales, en collaboration avec la société civile, ont organisé des séances de renforcement des capacités de leurs bases, à mieux appréhender les termes de cette convention 190 afin d’amener le gouvernement à sa ratification.

Ces violences sont de plusieurs ordres notamment la violence sexuelle, la violence psychologique et physique. « Si tu n’es pas sujet de violence sexuelle, tu peux être sujet de violence psychologique. Pourtant il y a une relation intrinsèque entre la vie à la maison et la vie au lieu de travail, même sur la route qui mène au travail » a-t-elle défendu.

Le réseau regrette que dans de la société, le sujet soit considéré comme un tabou. C’est pourquoi il milite pour que la parole soit libérée afin que leur effort soit couronné de succès, à travers des sensibilisations, des formations, des lobbyings.
En effet, comme armes, le réseau compte sur des sensibilisations, des plaidoyers… afin de permettre aux victimes de violences de briser la glace. Par ailleurs, le réseau a mis sur pied une cellule qui regroupe de différents représentants de syndicats. Ceux-ci veillent et traitent des cas de sujets de violences afin que ces cas de violences soient dénoncés et punies par les autorités.

Selon des révélations du réseau, le gouvernement togolais avait participé à la séance d’adoption de la C 190 en juin 2019 à Genève. Et le vœu du réseau est voir très prochainement, le Togo, comme 7ème pays ayant ratifié la convention en Afrique et le 21ème au plan mondial.

Le Nouveau Reporter
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