Récépissé N° 0010/HAAC/12-2020/pl/P

Abdulrazak Gurnag, Prix Nobel de littérature 2021 et deuxième africain dans l’histoire

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Alors que jusqu’ici, 80% des lauréats étaient européens ou américains, l’Académie suédoise vient de récompenser le travail d’un Africain pour la deuxième fois de l’histoire. Le natif de Zanzibar (Tanzanie), Abdulrazak Gurnag, est Prix Nobel de littérature 2021.

Selon les propos rapportés par “dw.com”, « Ils viennent de m’appeler il y a 15 minutes. Je pensais que c’était une blague… vraiment… parce que je n’y croyais pas du tout. J’étais justement en train de me demander qui avait décroché le prix », a confié Abdulrazak Gurnag par téléphone à l’Académie des Nobel.

Auteur de dix romans parmi lesquels le plus célèbre intitulé “Paradise”, Abdulrazak Gurnag est né à la fin des années 1940 sur l’île de Zanzibar, faisant partie aujourd’hui de la Tanzanie. Il quitte son pays et sa famille à 18 ans, contraint de fuir les massacres perpétrés à l’encontre des citoyens d’origine arabe.

Abdulrazak Gurnag se réfugie alors en Grande-Bretagne et y poursuit ses études. Quelques années plus tard, il devient professeur de littérature à l’Université du Kent. Ce statut de réfugié marquera sa vie et inspirera son œuvre. L’auteur a signé à ce jour, dix livres et plusieurs nouvelles.

Pour le jury de l’Académie des Nobel, son œuvre « s’éloigne des descriptions stéréotypées et ouvre notre regard sur une Afrique de l’Est diverse culturellement qui est mal connue dans de nombreuses parties du monde ».

Pour d’Abdulrazak Gurnah, les réfugiés ne viennent pas les mains vides. “Beaucoup ont du talent et sont plein d’enthousiasme à l’idée d’apporter quelque chose. Cela devrait être une autre manière de voir les choses. Il ne s’agit pas uniquement de tendre la main à des réfugiés qui ont besoin d’aide mais aussi à ceux qui peuvent nous apporter quelque chose”, a déclaré le Prix Nobel 2021

Il est le deuxième auteur noir africain à recevoir la plus prestigieuse des récompenses littéraires depuis l’auteur nigérian Wole Soyinka, en 1986.

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Le Nouveau Reporter
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