Les gouvernements de transition du Burkina Faso et du Mali ont appelé mardi, dans une lettre conjointe, le Conseil de paix de l’Union africaine (UA) et le Conseil de sécurité de l’ONU, à travailler à empêcher une intervention militaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) contre la junte au Niger.
“Les gouvernements de transition du Burkina Faso et de la République du Mali en appellent à la responsabilité principale du Conseil de sécurité de l’ONU garante de la paix et de la sécurité internationale, pour empêcher, par tous les moyens à sa disposition, une action armée contre un Etat souverain (le Niger) dont l’ampleur des conséquences serait imprévisible”, ont écrit dans une lettre commune les ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso et du Mali.
Les ministres Olivia Rouamba et Abdoulaye Diop qui ont adressé la même lettre au président du Conseil de paix de l’UA disent compter sur la “sagesse” de l’ONU et de l’UA pour éviter, “outre la dégradation de la situation sécuritaire avec la multiplication et la propagation des groupes terroristes, un drame humanitaire, qui s’ajouterait aux difficultés d’une population en attente légitime d’un soutien pour faire face aux nombreux défis auxquelles elle est confrontée”.
Le Burkina Faso et le Mali, deux pays d’Afrique de l’Ouest dirigés par des militaires, ont déjà averti que toute intervention militaire au Niger s’assimilerait à une déclaration de guerre à leur encontre et entraînerait leur retrait de la CEDEAO et l’adoption de mesures d’autodéfense en soutien aux forces armées et au peuple du Niger. Fin
Xinhua