Les trois jours de manifestations qui ont affecté le Sénégal début juin, suite à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko, ont occasionné à plusieurs secteurs de l’économie du pays des pertes évaluées à plusieurs ”centaines de milliards de francs CFA” en investissements et en chiffre d’affaires, a annoncé mardi le président du Conseil national du patronat (CNP), Baïdy Agne.
“Des entreprises du secteur privés du pétrole et du gaz, de la grande distribution, des télécommunications et du numérique ont été brûlées, pillées et vandalisées. Il s’en est suivi un arrêt des activités économiques quasi-généralisé pendant trois jours. Au total, des centaines de milliards de FCFA ont été perdus en investissements et en chiffre d’affaires”, a-t-il déploré.
Ces manifestations ont débuté après la condamnation le 1er juin de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour corruption de jeunesse, au terme d’un procès pour viol et menaces de mort que lui a intenté une masseuse.
Le secteur privé sénégalais, a averti le président du CNP lors d’un point de presse à Dakar, risque de subir une crise plus profonde que celle de la COVID-19 et de la hausse des cours mondiaux, des denrées de première nécessité sans oublier les chocs exogènes.
Au cours du même point de presse, un représentant de l’opérateur téléphonique SONATEL a évalué à plus de 677 millions de FCFA (plus de 1 million de dollars) les pertes occasionnées par la coupure d’internet décidée par les autorités pour endiguer ”les appels à la violence et à la haine de certains internautes”.
Pour sa part, l’administrateur général de la Banque de l’habitat, Mamadou Bocar Sy, a révélé que chacune des 14 banques prises à partie par les manifestants avait enregistré une perte estimée à 150 millions de FCFA (près de 250.000 dollars). Fin
Xinhua