Récépissé N° 0010/HAAC/12-2020/pl/P

Terrorisme en Afrique de l’ouest : l’exception togolaise expliquée par le ministre Trimua

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Le vent du terrorisme souffle sur l’Afrique de l’ouest depuis plusieurs années. La sécurité est ainsi devenue “urgentisissime” pour les pays de la sous-région qui ne cessent de multiplier des stratégies. Ce vent aussi fort soit-il n’a pas encore créé de tourbillon au Togo. Réalité ayant intrigué les confrères de AfricaPresse. Ils se sont intéressés à la situation dans un entretien avec Christian Trimua, ministre des Droits de l’homme, de la Formation à la Citoyenneté, chargé des relations avec les Institutions de la République. Y a-t-il une « recette togolaise » qui fait du pays une exception ? La réponse du ministre togolais est sans appel.

« Le Togo a fait de la sécurité l’une de ses grandes priorités. Maintenir la paix et la sécurité est important, non seulement pour les Togolais, mais au bénéfice également des autres pays de la sous-région. C’est un couloir qu’il nous faut sécuriser en permanence. Le Togo participe également à toutes les opérations extérieures avec les pays voisins comme le Burkina et le Mali, où nous avons actuellement un contingent au sein de la Minusma qui vient de subir des attaques et a déploré plusieurs victimes », a expliqué le ministre Christian Trimua.

Cela veut dire, poursuit Christian Trimua, que « la pression terroriste sur le Togo existe, même si notre territoire a l’avantage de ne pas avoir été touché jusqu’à présent. Mais il ne nous faut pas relâcher nos efforts et notre vigilance en ce domaine. C’est pourquoi le Togo a développé, avec les États-Unis et la France notamment, tout un réseau de renseignement qui permet de mieux connaître et d’anticiper la menace pour y faire face ».

Une loi de programmation militaire…

« Oui, et c’est une première ! », réagit le ministre Christian Trimua. En effet, Adoptée en octobre 2020, la loi de programmation militaire met en place le déploiement de moyens dédiés pour lutter contre l’insécurité en matière de ressources humaines, d’équipement et de formation sur les cinq prochaines années. « Avec un volet qui est également très important dans le cadre précisément de la lutte contre l’intégrisme : l’amélioration des relations civilo-militaires », renchérit le ministre.

« Sur un chantier comme celui-ci, la contribution de la population au renseignement, à la connaissance du terrain et à la transmission de l’information sont primordiales. Nous travaillons à ce que nos compatriotes puissent nous aider à mener à bien cette mission pour avoir un meilleur maillage et quadrillage de notre pays et permettre ainsi à nos forces d’avoir les éléments d’information nécessaires pour anticiper les menaces et la capacité d’y faire face sur le terrain », dit-il.

« Le Togo – Dieu merci ! – reste encore épargné par ces attaques, mais la menace se rapproche et elle est permanente. Nous éveillons la conscience de nos compatriotes sur la nécessité d’une vigilance permanente dans nos villes et nos villages. Car un terroriste n’a jamais écrit sur son front le mot « terroriste » et essaie au contraire de se fondre dans la masse », s’en méfie le Christian Trimua, ministre togolais des Droits de l’homme, de la Formation à la Citoyenneté, chargé des relations avec les Institutions de la République.

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Le Nouveau Reporter
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