Récépissé N° 0010/HAAC/12-2020/pl/P

Vie chère : les femmes des marchés de Lomé boycottent l’appel à manifestation des “Femmes pyramides”

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La vie chère au Togo avec la surenchère en cette période de crise sanitaire a amené les “Femmes pyramides” à lancer une manifestation en portant du noir dans les marchés. Une initiative contestée et boycottée par les femmes des marchés du Grand Lomé, lors d’une rencontre tenue le 06 octobre 2021, à Agoé Assiyéyé, avec les présidentes des associations des marchés de Lomé.

Selon elles, l’appel à manifestation des “Femmes pyramide” « risque de compliquer les choses » en cette période de crise sanitaire liée à la Covid-19. « Si elle est respectée au niveau des marchés, cela va plutôt compliquer les choses pour les pauvres revendeuses que nous sommes. Car, quand cette crise de la Covid- 19 a débuté, le gouvernement a fermé des lieux de rassemblement, mais on nous a fait faveur dans les marchés. Nos marchés continuent de s’animer, ce qui montre que le gouvernement est conscient de notre situation et ne veut pas que nous tombions en faillite », a déclaré le porte-parole de l’Association des leaders des marchés de Lomé (ALMaL), Pascaline Dagbuié. Propos rapportés par “AfreePress”.

Nous n’allons pas, poursuit-elle « trahir cette volonté du gouvernement de nous accompagner. Nous ne serons pas ingrates envers nos autorités. Nous disons non à cette initiative de manifestation noire. Nous refusons d’être manipulées pour cette fois-ci. Les marchés sont nos bureaux donc, pas question de faire du désordre ».

La vie chère est « un problème mondial. Donc, pas question qu’on manipule nous les femmes des marchés. Si les femmes pyramides disaient qu’elles veulent chercher des investisseurs pour nos marchés, on allait les suivre. Mais si c’est pour politiser un fait social, nous ne sommes pas d’accord », a précisé Pascaline Dangbuié.

« Nous avons un président de la République et un gouvernement, si quelque chose ne va pas, approchons nous d’eux ou de leurs intermédiaires et ils vont nous expliquer les choses. S’habiller en noir selon nos coutumes voudrait dire que nous sommes en deuil. Laissons ces raisonnements et prônons la paix », a renchéri pour sa part, la présidente du marché de Hédjranawoé, Adja-Bodé Rabié, membre de l’ALMaL.

Pour « exprimer leur gratitude au gouvernement de ne pas fermer les marchés en cette période de crise sanitaire », les femmes des marchés du grand-Lomé sont appelées à plutôt porter le blanc.

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Le Nouveau Reporter
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