Récépissé N° 0010/HAAC/12-2020/pl/P

Faure et Akufo-Addo : une amitié que rien ne laissait présager au départ !

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Le président ghanéen Nana Akufo-Addo était à Lomé chez son ami Togolais Faure Gnassingbé le jeudi 28 juillet 2022. Au terme de sa visite, l’hôte de Faure l’a invité à effectuer une visite au Ghana. Ce que le président togolais à accepter. Ces dernières années, les deux hommes sont devenus très proches. Au départ, rien ne laissait présager des relations de complicité entre les deux dirigeants. Mais, avaient-ils le choix ?
Faure Gnassingbé est arrivé au pouvoir en 2005 à la suite de la mort de son père Eyadema Gnassingbé. Au moment où Nana Akufo-Addo arrivait au pouvoir le 7 décembre 2016, son homologue togolais bouclait déjà 11 ans à la tête de son pays et avait vu se succéder au moins deux présidents à la tête du Ghana. Et pour ses détracteurs, il n’est pas un exemple de démocratie. Ceux-ci œuvraient d’ailleurs activement pour qu’il perde le pouvoir.
Nana Akufo-Addo lui est arrivé au pouvoir après des années au sein de l’opposition ghanéenne et plusieurs tentatives. Selon certains observateurs hostiles au pouvoir de Lomé, il était un pur produit de la démocratie. Ils ne pouvaient donc pas se salir en entretenant une certaine proximité avec le président Faure Gnassingbé.
Et pourtant, aujourd’hui ces deux dirigeants sont devenus presque inséparables. Faure Gnassingbé se rend régulièrement au Ghana. Et son homologue en fait de même. Les deux hommes sont devenus très complices. Lors de la crise politique du 19 août 2017 pour laquelle le président ghanéen était médiateur, l’opposition s’attendait à ce qu’il prenne position contre Faure Gnassingbé. Malheureusement pour elle, cet épisode a au contraire rapproché les deux hommes.
Récemment, dans la crise malienne, alors que Faure Gnassingbé – en tant que médiateur – œuvrait pour la levée des sanctions prises par la Cédéao, il a dû recourir énormément dans les couloirs à Nana Akufo-Addo, alors que ce dernier était encore président en exercice de l’institution sous-régionale. Une collaboration en intelligence qui a abouti avec brio à la levée des sanctions contre le Mali le 3 juillet dernier à Accra.
Aujourd’hui plus que jamais, c’est la lune de miel. Et cela est totalement normal. Face aux multiples défis de l’heure, des dirigeants de deux pays frontaliers ont-ils intérêt à rester divisés ? Et puis, sur quelle base des personnes traitent le régime de Faure Gnassingbé de non démocratique ?

Le Nouveau Reporter
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