Récépissé N° 0010/HAAC/12-2020/pl/P

Interview à bâtons rompus : « Madame Ingrid AWADE n’était au courant de rien ! », GCE Cyr Adomayakpor

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Connu du grand public et de la presse pour sa plume aiguisée à double tranchant, le Grand citoyen d’état (GCE) Cyr Adomayakpor a séché son encre au sortir de l’élection présidentielle du 22 février 2020 et après sa taclante réplique suite aux sorties du député français Sébastien Nadot sur l’actualité politique togolaise. Récemment, le GCE Cyr Adomayakpor a replongé sa plume dans l’encre en calligraphiant une série de portraits. Dans une interview, le “sans langue de bois” s’est exprimé sur les choix de ses portraits, et l’actualité politique togolaise notamment son soutien au président Faure Gnassingbé à qui il faisait dos jadis. In extenso, l’entretien.

Bonjour et merci d’avoir bien voulu nous accorder cet entretien GCE Cyr Adomayakpor. Il fut un temps, on vous entendait beaucoup réagir sur des sujets divers, puis après votre inattendu et fracassant soutien au président de la République lors des élections présidentielles de 2020, c’est silence radio. Voilà que vous êtes réapparu, il y a quelques jours avec un portrait : celui de Madame Ingrid AWADE. Pourquoi elle, et pourquoi cette série annoncée de portraits, et peut-on déjà savoir les noms des personnalités dont les portraits seront brossés par votre plume ? Après votre réponse nous passerons aux questions politiques si vous le voulez bien

GCE Cyr Adomayakpor : Je reconnais moult volontiers avoir pris un certain recul sur le plan des réactions intempestives, souvent obscurément et insciemment guidées par le désir d’exister par défaut. Et cela, insidieusement, a pour conséquence de vous placer dans une fâcheuse tendance à sur-réagir, alors même qu’il est des moments où ce recul, nourri par une forme de sagesse impose une certaine condensation dans la réflexion ! Nonobstant ce, mon silence n’a point été de marbre, puisqu’il me souvient avoir publié un certain nombre de choses, dont “L’ÉVIDENCE FAURE et “UN CITOYEN TOGOLAIS RÉPOND À UN DÉPUTÉ FRANÇAIS !”

Ce étant clos, maintenant pour répondre à votre deuxième question, je dirai que la difficulté de la tâche qui m’est échue de ma propre initiative de célébrer les esprits insufflateurs d’action, d’audace par leur courage, à savoir des compatriotes qui donnent le meilleur d’eux-mêmes pour l’allance de notre pays, qu’ils soient anonymes ou connues, s’est encore accrue du fait que je ne les connais, pour la plupart, qu’à travers la lucarne de la télévision, les pages des journaux ou par l’éloquence de leurs réalisations.

Et mon nez, cet infatigable flaireur, est agité par des mouvements très prononcés d’olfaction des capacités ingénieuses qui s’exhalent d’elles ; mes yeux les discernent si même nos regards ne se sont jamais croisés ! Bref, je me suis, croyez-moi, vraiment suffisamment penché d’admiration, durant ma vie, sur des personnalités d’exception telles que le général de Gaulle, André Malraux, Marcel Dassault et bien d’autres encore pour ne pas savoir constater, reconnaître et distinguer dans mon propre pays ceux qui, anonymes ou connus, concourent activement avec leur génie créateur, avec leurs expertises, leur patriotisme, leurs sacrifices à son développement quels que puissent être leurs secteurs d’activités.

Et donc le choix incontournable de la grande citoyenne d’État Ingrid AWADE, dont les qualités exceptionnelles de meneur d’hommes et de projets ne sont plus à démontrer, tant elle est plénièrement, c’est-à-dire totalement imbue du sens du devoir et faisant partie de cette race d’hommes et de femmes, capables de s’asservir aux causes qu’ils défendent, s’impose dans une sorte de souveraineté altière. Partout où j’ai entendu évoquer son nom, c’est toujours par ce triumvirat indéfectible de choses que lui sont foncières et natives : l’amour de la patrie, le sens du devoir, le sens de l’altruisme d’où une conscience très vive de l’humanisme ; cette prédilection qui vient injecter la cause humaine partout où elle fait défaut.

Quant aux noms des personnes que j’ai sélectionnées, -d’ailleurs Madame Ingrid AWADE n’était au courant de rien ! Elle avait découvert son portrait tout à fait inattendument-, ils apparaîtront au fur et à mesure des publications. À cet égard, je saisis cette occasion pour remercier tous ceux qui m’ont écrit parce qu’ils s’en fussent réjouis de cette démarche. Quant aux esprits toujours malveillants et donc toujours figés dans l’ironisme de comptoir, et qui, comme toujours, insinuent par paraboles, mon sort, depuis, n’a connu aucune variation ni en bien ni en mal, et je suis fier d’avoir honoré par ma plume une telle grande citoyenne d’État.

Maintenant venons-en aux questions purement politiques. Vous aviez été jadis très critique à l’endroit du pouvoir, à travers des tribunes, des émissions radios et télé, puis à l’occasion des élections présidentielles de 2020, vous qui étiez perçu comme un proche du Ministre Pascal BODJONA, vous défrayez la chronique en appelant à voter pour le candidat d’UNIR, à savoir M. Faure GNASSINGBÉ, président-candidat, réélu depuis. Que s’est-il passé entre temps en vous, qu’est-ce qui a pu provoquer, déclencher un tel revirement ? C’est véritablement une question qui taraude bien des esprits aussi bien dans l’opposition et même au sein du parti UNIR  où certains semblent pour le moins dubitatifs. Qu’avez-vous à répondre à cela ? Et la deuxième question est de savoir ce que vous inspire la nomination d’une femme à la primature et quelles appréciations faites-vous sur son action ?

Permettez d’entrée que je récuse le mot revirement, sous la connotation péjorative avec laquelle il a été abusivement utilisé à mon endroit comme si j’avais foimenti ; comme si j’avais trahi je ne sais qui ou quoi. Puis-je rappeler n’avoir jamais, aucunement fait partie de quelque mouvance politique dramaturgique, par leur volonté de bannir en l’homme le droit à l’introspection en inaugurant en principe immuable de probité un « continuisme » d’école par un manichéisme systématique  ni milité dans je ne sais quelles arrière-pensées qui ont pour but la déstabilisation du pays, si ce ne sont des critiques, certes sévères, mais dans un état d’esprit tout à fait républicain ! De grâce ! Retenons plutôt le mot évolution parce qu’il correspond mieux à la mue.

Et puis quelle est cette injonction terrible, cette interdiction qui est faite à tel ou tel proche du ministre et grand citoyen d’État Monsieur Pascal BODJONA, au nom de je ne sais quelle misérable grandeur de ne pas prendre position pour Faure GNASSINGBÉ et donc de ne pas voter pour lui ? Pour être une bonne fois pour toutes et tout à fait clair sur ce point, le ministre d’État BODJONA savait parfaitement, je lui en avais parlé, que je soutiendrai le président Faure à l’élection présidentielle, et n’a jamais, au grand jamais rien entrepris pour m’en dissuader.

« Les amants de la patrie, disait un ancien professeur, ont toujours su discerner entre la stabilité mobile et l’aventure ». Ainsi, jamais un patriote ne doit livrer son pays aux affres des aventures incertaines ! C’est la leçon que j’en ai retenu. Oh, mais ! que n’avais-je pas fait là qui me valût telle levée de boucliers de critiques dont la scène retentit encore dans ma mémoire, laquelle me fait ressouvenir tous les clairons sonnant les tintamarres des sarcasmes insultants.

Mais bon ! Quittons cet irascible terrain de la polémique pour redevenir sérieux quant aux raisons essentielles qui m’avaient alors amené à faire un tel choix qui est entré en tumulte dans l’émotion, je dirai, sensorielle de mille gens, et qui demeurent toujours, n’en déplaise aux esprits hostiles, aux esprits dubitatifs et sceptiques de tous bords, les colonnes immuables qui, désormais, soutiennent mon adhésion à la vision du président de la République.

Comment cela s’est passé, me demandez-vous ? Eh bien ! Il fallait un point d’immersion, c’est-à-dire un passage par lequel le rayon lumineux pénètre dans la pléthore aqueuse de mes interrogations et de mes incompréhensions, lesquelles surnageaient en quelque chose dans l’obscurité plénière de leur pertinence ouvrière. Et ce point d’immersion, grâce à un dialogue ininterrompu et acharné, souvent nocturnal avec le GCE Thierry AWESSO, un esprit vif et parmi les plus pointus que je connaisse, un homme des plus objectivement fasciné par l’alacrité intellectuelle du président Faure, je venais de le découvrir à travers une sorte d’instruction et de la transmission d’une vision  par sa méthodologie, que le temps a mûrie, et désormais encore plus capable des possibles, et surtout capable d’opposer à l’assaut général du doute la sérénité imperturbée d’une détermination à engager résolument le pays sur la voie du progrès.

Et je pressentais qu’à travers ses analyses, qui portaient sur les mutations capitales à opérer, et dont il [le président] percevait bien et l’urgence et les perspectives, sa posture esquissait les contours d’une approche moins fermée d’une pratique politique globale et donc plus ouverte sur la société civile, sur la jeunesse, sur les femmes, bref, sur les forces vives du pays, quels que puissent être leurs domaines de prédilection.

Il s’affirmait indéniablement en moi, au fil du temps, que son sens de la clairvoyance marquait la nécessité de redéfinir l’action à la lumière d’une certaine manière de délocalisation de la politique, c’est-à-dire la décrocher de là où elle était suspendue dans ses hauteurs technocratiques, où tout se décide par le haut, pour la remettre parmi les consciences au milieu de l’instinct populaire, car il voyait clairement que la politique se perd souvent dans les dédales labyrinthiques des divisions, des luttes d’intérêts et d’un certain immobilisme de cour, et que partout dans le monde les politiques ont suffisamment déçu, et qu’il fallait d’urgence rebâtir un creuset où quelque chose d’enthousiasmant puisse renaître, et dont le ton sera le plus propre à verser de l’allégresse au cœur des espérances. En réalité lui-même en son for achevait une autre métamorphose en une sorte de rumination viscérale des solutions à soumettre à l’approbation populaire.

Voila, si vous voulez, le chemin véhiculaire de cette évolution. Sans doute le recul protecteur et le temps révélateur, soucieux de l’unité d’un homme, attendaient-ils que le feu des passions se fût apaisé ! Et quand le temps eut fait son œuvre philharmonique de la raison, les notes sombres du doute se dépouillaient de leurs adhérences partisanes et laissèrent place aux sons clairs des instances d’avenir qui font danser les espérances sur une ligne mélodique évidente : L’ÉVIDENCE FAURE.

Avant d’en arriver à la nomination que vous évoquiez dans votre question, je voudrais rendre un hommage très appuyé au Premier ministre sortant, Monsieur Selom KLASSOU. Homme d’une loyauté pure, dont les qualités incontestables ont prévalu tout au long des cinq années passées à la primature, et qui a fait un travail colossal de redressement. Nous pouvons tous nationalement être fiers de ce qu’il a accompli parmi les difficultés et les impondérables.
En effet, c’est la première fois dans l’histoire de notre pays qu’une femme est nommée Premier ministre. Premier ministre, et par la décision sensitive d’un homme : le président de la République ; Premier ministre, et par la reconnaissance des forces attractives de ses compétences et non pas parce qu’elle est juste une femme, mais une femme de longue expérience qui sait suffisamment d’où elle vient pour ne pas s’être complaisamment coupée des réalités.

Cette femme, Victoire TOMEGAH-DOGBE, qui était à la base, est aujourd’hui à un sommet d’où elle entend défendre la base qui a vocation à monter au sommet de ses rêves pour édifier les bases de son ascension sociale. Elle a d’ores et déjà imprimé sa marque ; un rythme soutenu qui l’amène constamment sur le terrain. Là où il faut humer le fumet, parfois malodorant de terribles problèmes auxquels il faut apporter des solutions à même d’améliorer la vie quotidienne des populations ; des solutions qui, parfois aussi, passent nécessairement par des restructurations, par l’organisation structurelle de secteurs vitaux, mais que la mise en œuvre de certaines mesures de bon sens vient heurter de plein fouet des rentes de situation, dont les forces contraignantes ne laissent aucune possibilité de recours, et qui constituent des obstacles dirimants pour atteindre l’objectif visé.

Là ! Particulièrement, là sensiblement, surtout là ! parce qu’elle est le bras inflexible au bout duquel se déroule et s’ébranle la main ouvrière qui organise et met en œuvre la vision présidentielle, doit s’engager une lutte des raisons vitales coalisées contre les langueurs sinistres de l’immobilisme pour rétablir l’équilibre sans cesse menacé de la justice sociale.
En neuf mois, beaucoup de choses ont été faites dans les désastreuses conditions infligées par la crise sanitaire, devant laquelle notre pays, à l’initiative du président de la République à opposer une admirable résilience partout saluée. Je disais donc qu’en quelques mois une batterie considérable de mesures ont été prises.

Par exemple : la gratuité des soins pour les femmes enceintes, la suppression des frais d’examens, le renforcement du partenariat public-privé, les réformes ambitieuses dans le secteur agricole avec la réduction significative du coût d’acquisition des intrants agricoles, l’exonération des taxes et des droits fiscaux sur les équipements et matériels agricoles, l’élaboration de la carte des fertilités des sols et la création des pôles de développement économique régionaux à travers les projets désenclavement des zones rurales à fort potentiel agricole, les réformes pour l’amélioration du climat des affaires, la plateforme industrielle d’Adétikopé, la centrale solaire de Blitta, la judicieuse création du CENALAC, dont il convient de souligner bruyamment la portée salutaire dans le domaine considérable de la culture.

Bref, Je ne peux toutes les citer. Le chantier est si vaste. Il reste tant de choses à faire, à parfaire. Mais l’objectif est clair : c’est de faire entrer notre pays dans un mouvement irréversible de l’ émergence sans laisser personne au bord de la route. Le voyage, à travers ce défi, il est national, car il concerne tous les Togolais partout où ils se trouvent être dans le monde. Il s’agit de l’essor d’une grandeur : la nôtre.
Et quand une brèche d’espoir est ouverte avec une telle marrée plébiscitaire lors de l’élection présidentielle et touche à ce qu’il y a de plus sérieux dans la destinée du pays, il faut s’y engouffrer tout de suite, y jeter toutes ses forces avec abnégation, courage et détermination altière. Et cette nomination aura été la garantie que quand une chose doit arriver, qu’elle nous apparaisse comme vitalement utile.

Voilà en somme ce que je pouvais donner comme réponses à vos pertinentes questions. Je voudrais tout simplement conclure en disant simplement ceci : Ayons confiance en nous, ayons confiance dans les capacités, dans les ressources de talents inépuisablement insoupçonnables du génie Togolais. Le Togo est en marche pour son Idéal togolais.

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