Récépissé N° 0010/HAAC/12-2020/pl/P

Koffivi Mawuto Assem, un artiste à double casquette

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Koffivi Mawuto Assem est l’un des rares hommes de lettre togolais à porter une double casquette. Il est écrivain de livre pour enfants et éditeur. Dans une interview accordée à vagabondssanstrêves.com en 2018, suite au Salon du livre de Paris, l’homme revient sur sa carrière d’écrivain et d’éditeur.

« Eh bien, j’ai publié, en 2003, mon premier livre : Rose-fleur aux éditions Ruisseaux d’Afrique. Entre 2003 et 2007, j’ai écrit des contes et des textes destinés aux enfants. Et j’ai découvert à Limoges, lors d’une résidence d’écriture, des bandes dessinées que j’avais perdues de vue en Afrique, parce qu’elles n’existaient pratiquement plus dans mon pays. C’est ainsi que la maison d’édition a démarré et commencé à se construire petit à petit, autour de l’ambitieux projet de créer des mangas africains. La revue qui devait lui servir de support, Ago fiction, n’a connu que quatre parutions, mais s’il n’a pas abouti, ce projet a eu le mérite de me faire connaître dans le milieu où on dit que les super héros africains, dans l’espace francophone, ont été créés par Koffivi Assem, au Togo. La maison d’édition Ago Média a été fondée en 2011. Notre première B.D. était Haïti mon amour. Le récit se déroule à Port-au-Prince, sur fond de séisme du 12 janvier 2010 et le héros est un petit garçon des rues », a-t-il raconté.

« En 2012 ! Elle nous a fait connaître, a permis que les gens nous prennent au sérieux. Dans le registre financier, nous n’avons pas eu le retour escompté. Parce que les partenaires pressentis qui, en Haïti, devaient acheter les droits du livre ne l’ont pas fait. Au Togo, les gens s’intéressaient peu au sujet. En France, on n’a pas pu intégrer le projet La Bataille des livres, parce que la B.D. n’avait pas une fin heureuse. La fin un peu tragique a fait dire que c’était une belle histoire, seulement, dans la main des enfants, il fallait mieux mettre des récits massivement porteurs d’espoir. Je n’étais pas convaincu par l’argument ! Mais à côté de Haïti mon amour, on avait fait un joli petit livre tout simple qui s’appelait Ziguidi et les animaux. Ce petit livre qui coûte six euros nous a empêchés de couler. Que Ziguidi et les animaux soit devenus le best-seller de la maison d’édition a motivé les auteurs et nous a poussés à lancer une série Ziguidi. Donc après, il y a eu Ziguidi et la flûte enchantée », a-t-il poursuivi.

Interrogé sur la signification d’Ago le nom de sa maison d’Edition, il répond « Oui, ago en a même deux. Le premier veut dire la côte. Le second sens est l’expression qu’on utilise chez nous quand on arrive quelque part pour s’annoncer, signifier : excusez, faites de la place. Donc quand on arrive dans un endroit qui n’est pas clos, un endroit ouvert où il y a des gens, c’est une façon de faire toc toc, on dit  ago pour signaler, fait de la place, on arrive ! ».

Retrouvez l’intégralité de l’interview toujours su vagabondssanstrêves.com.

Le Nouveau Reporter
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