Récépissé N° 0010/HAAC/12-2020/pl/P

L’hévéa : un créneau économique profitable à long terme

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L’hévéa est communément appelé l’arbre à caoutchouc. On en extrait un latex qui est utilisé pour être transformé en caoutchouc. Le caoutchouc sert en retour à fabriquer entre autres des pneus ; gants ; tétines pour bébé ; préservatifs ; matelas ; oreillers etc. Pour faire simple, la culture de l’hévéa est appelée à devenir beaucoup plus extensive pour répondre à la demande sans cesse croissante de pneus.

Il existe des grandes sociétés qui peuvent réaliser entre 700kg et une tonne/ha. Mais les plantations individuelles dites villageoises font entre 300kg et 500 kg/ha. 1kg de latex est vendu à 250 F CFA” témoigne à nos confrères du journal agridigitale, Eugène Koffi, président secteur héveicole de la région Bondoukou en Côte d’Ivoire. “Après la plantation, il faut attendre 6 ans pour entrer en production et ce, durant 30 ans minimum. Vous avez la possibilité de saigner 11 mois sur 12 dans l’année à raison de 3 jours par semaine” précise-t-il.

De l’avis d’experts, la culture de l’hévéa reste un bon créneau pour assurer ses vieux jours, surtout que c’est un arbre adapté au climat tropical. Originaire de la forêt amazonienne, la culture de l’hévéa est aujourd’hui répandue dans toutes les régions tropicales notamment dans le Sud-Est Asiatique (Chine, Malaisie, Thaïlande, Inde, etc.) ainsi qu’en Afrique (RDC, Nigéria, Cameroun, Côte d’Ivoire, Libéria). “Même au Burkina, des jeunes partis de la Côte d’Ivoire s’y sont lancés et ça marche bien”, témoigne Eugène Koffi.

Des pépiniéristes aux saigneurs, l’hévéaculture joue un rôle économique majeur dans les pays producteurs. Du point de vue environnementale, on estime que l’hévéa contribue à la création d’un puits de dioxygène (O2), d’où une pluviométrie abondante dans la zone de culture.

Le compte d’exploitation diffère d’un pays à un autre. Eugène Koffi explique qu’un hectare d’hévéa en Côte d’ivoire nécessiterait en moyenne un investissement autour d’un million cent trente mille (1.130.000) F.CFA.

Certains spécialistes analysant le rapprochement des données climatiques avec la Côte d’ivoire estiment que cette culture pourrait également bien réussir au Togo.

La culture de l’hévéa nécessite des sols profonds bien drainés avec une pluviométrie annuelle d’au moins 1500 mm, bien répartie et une altitude inférieure à 600 m.

Les précipitations au Togo vont de 900 millimètres par an sur la côte, à 1 000 mm dans l’extrême nord (Région des Savanes), à 1 300/1 400 mm dans les régions intérieures centrales et septentrionales, et atteignent environ 2 000 mm dans la Région des plateaux à l’ouest.

Des données intéressantes pour tenter la culture de l’arbre à caoutchouc au Togo.

Le Nouveau Reporter
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