Récépissé N° 0010/HAAC/12-2020/pl/P

Liberté de la presse au Togo : mi-figue, mi-raisin

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Le 03 mai a été proclamé Journée mondiale de la liberté de la presse par les Nations unies en 1993. Les objectifs de cette journée sont multiformes. Elle permet de célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse ; de défendre l’indépendance des médias. Par-dessus tout, elle offre aux journalistes, aux Organisations de la société civile (OSC), aux pouvoirs publics et à l’opinion publique, l’occasion de discuter des vrais défis auxquels sont confrontées la liberté de la presse et la sécurité des journalistes ; d’évaluer la liberté de la presse à travers le monde. Comment se porte-t-elle au Togo ? Trois organisations de presse ont tenté de répondre.

Pour le Syndicat des journalistes indépendants du Togo (Synjit), « le défi permanent est de savoir si la corporation peut répondre à cet idéal que véhicule le thème 2020 (‘’Le journalisme sans crainte ni complaisance’’), au regard de la permanence de la précarité dans laquelle végètent les journalistes togolais ». C’est pourquoi, souligne-t-il, il faut rapidement « agir pour un journalisme décent ».

Du chemin à parcourir

« Le Togo a avancé de 05 places dans le récent rapport de Reporter sans frontière (RSF). Ce score est à mettre à l’actif des journalistes togolais qui, avec des moyens dérisoires, s’efforcent d’accomplir un travail professionnel remarquable. Cependant, l’horizon n’est pas encore rassurant. Le chantier est vaste voire colossal pour panser les plaies de la corporation (…).

Partialité

« Ces maux qui minent la corporation sont de divers ordres et se retrouvent à tous les paliers. La bipolarisation improductive de la presse togolaise a toujours la vie dure. Les dernières sanctions de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) à l’égard de certains médias en disent long, tandis que l’institution de régulation se montre parfois trop indulgente envers certains organes de presse devant les mêmes inconduites reprochées à d’autres confrères » déplore le Synjit.

Des entraves à la liberté de la presse

A son tour, le Patronat de la presse togolaise (PPT) a rendu « un vibrant hommage aux journalistes attaqués, traqués, intimidés, menacés et agressés notamment sur le terrain, en plein exercice, à cause de leur attachement à la vraie information ».

Isidore Sassou Akollor, président du PPT

Le PPT regrette : « Ils sont nombreux, ces journaux et ces journalistes, à connaître notamment des poursuites judiciaires, des emprisonnements, des contraintes à l’exil, etc. Il y en a qui malheureusement, y laissent la vie surtout dans la précarité ».

Qu’en pense l’Atopel ?

Dans son communiqué, l’Association togolaise des organes de presse privée a appelé à la « tolérance zéro face à toutes sortes de prédateurs de la liberté de la presse, au moment où le journalisme continue de subir de nombreuses pressions de la part d’acteurs qui tentent d’intimider les médias et d’influencer la circulation de l’information ». Néanmoins, elle se « réjouie de l’évolution du paysage médiatique togolais, avec entre autres l’adoption en décembre 2019, d’un nouveau Code de la presse et de la communication qui prend désormais en compte les médias en ligne ».

Hélène Doubidji, présidente de l’Atopel

Les trois (03) organisations ont mis en avant le rôle fondamental des médias au cœur même d’une société, surtout quand celle-ci traverse une période difficile comme l’actuelle crise sanitaire engendrée par le coronavirus.

Augustin Akey

 

Le Nouveau Reporter
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