Récépissé N° 0010/HAAC/12-2020/pl/P

Médecine traditionnelle : l’ONG Aimes-Afrique veut contribuer à sa revalorisation

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L’une des richesses du continent africain est sa pharmacopée traditionnelle. Mais, comme le disent plusieurs spécialistes, il faut que la médecine tradionnelle s’exprime dans un cadre bien réglémentée pour éviter des dommages. L’ONG Aimes-Afrique veut contribuer à la révalorisation et à une réelle complémentarité attendue entre la médecine traditionnelle et la médecine moderne. C’est à travers une formation à l’endroit de 200 acteurs le 29 juillet 2022 à Kpalimé.
La formation s’inscrit dans le cadre du projet « Revalorisation de la pharmacopée et de la médecine traditionnelles au Togo ». Les acteurs impliqués dans ce projet sont les chefs traditionnels, des membres des Comités villageois de développement (CVD), des élus locaux, des Praticiens de la médecine traditionnelle (PMT), des journalistes et des Responsables de formations sanitaires (RFS) des villages AIMES-Afrique des régions des Plateaux et Centrale.
Cette initiative a bénéficié de l’appui technique et financier de la coopération allemande, de l’ONG Aktion Pit Togohilfe et du ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement (BMZ). Elle vise à engager pleinement ces acteurs dans la promotion, la participation et la revalorisation de la pharmacopée et de la médecine traditionnelles au Togo.
L’objectif est d’amener ces différents acteurs à s’approprier ce projet et à contribuer à sa mise en œuvre sur le terrain. La série de formation s’aligne sur la feuille de route du gouvernement, notamment sur l’aspect « Offrir une identité et garantir la couverture santé et l’accès aux services de base à tous ». Elle contribue aussi à l’atteinte de l’ODD 3 : « Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être pour tous à tout âge ». Au cours de ces différentes sessions, les participants ont fait l’état des lieux des fédérations de Praticiens de la médecine traditionnelle et proposé des solutions pour leur positionnement. Ils ont également échangé sur l’importance et de la place de la médecine traditionnelle dans le système sanitaire au Togo.
Les praticiens ont amélioré leurs connaissances sur la section médecine traditionnelle du code de la santé publique. Ils ont maitrisé le système de référencement et défini aussi un mécanisme de synergie de travail dans le cadre du projet. Les participants ont identifié les bonnes pratiques de la médecine traditionnelle au Togo, les causes de la disparition des plantes médicinales et les approches de solutions.
La formation a permis à ces acteurs de prendre connaissance des efforts réalisés ainsi que des projets du gouvernement en cours, en matière de promotion de la médecine traditionnelle. Ils ont défini en outre les mécanismes et stratégies de mise en œuvre du projet. Les participants ont mis en place un cadre de travail conjoint et permanent, qui à travers des réflexions, produira périodiquement des recommandations relatives à la consolidation de la collaboration entre la médecine moderne et la médecine traditionnelle.
Le secrétaire général de la préfecture de Kloto, Essolabina Bakaï a indiqué que les pratiques de la médecine et la pharmacopée traditionnelles ont existé depuis les temps anciens. Le président de l’ONG AIMES-Afrique, le Dr Serge Michel Kodom a révélé qu’au Togo, le recours des communautés à la médecine traditionnelle, constitue un réflexe ancré dans les habitudes. Il a rappelé qu’« environ 80 à 85% des populations affluent vers la médecine traditionnelle en cas de maladie au détriment de la médecine moderne ».

Le Nouveau Reporter
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