Récépissé N° 0010/HAAC/12-2020/pl/P

Mory Kanté : émotions, hommages et témoignages

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« Musicalement, il a le mérite, il a la voix », témoigne Sékou Diabaté. Le domicile du défunt musicien était en larme le vendredi dernier. Mory Kanté ne chantera plus Yeke Yeke. Le « griot électrique » est décédé à Conakry le 22 mai.  Les plus grands noms de la musique guinéenne étaient à sa résidence pour présenter leurs condoléances à la famille.

Les ténors de la musique guinéenne reconnaissent le brillant talent du griot électrique qui a marqué son temps par sa musique qui a parcouru le monde entier. Pour Sékou Diabaté, le guitariste et leader du mythique orchestre Bembeya, « le travail qui a été fait a été vraiment bien fait. Musicalement, il a le mérite, il a la voix ».

Mory Kanté a porté la culture guinéenne au-delà des frontières de son pays, reconnait la chanteuse Sayon Bamba. Le griot « a fait notre fierté à l’international, il est allé partout. Moi, à chaque fois que j’allais dans un festival en Europe, Mory Kanté était déjà passé là 20 ans avant. Et on me disait : “Tu connais Mory Kanté ?”, et je répondais : “Mais comment ? Qui ne connaît pas Mory Kanté ?” », raconte-t-elle.

« Il a été celui qui s’est imposé pour valoriser cette culture qui est la culture, la tradition guinéenne, mais il l’a mélangée avec d’autres rythmes », a témoigné Téné Kaba, journaliste musicale.

Mory Kanté a démarré sa carrière au Mali

Bien que Mory Kanté soit Guinéen d’origine, il a lancé sa carrière dans le pays voisin, au Mali, rappelle Coralie Pierret, correspondante de RFI à Bamako. Selon son récit, le griot guinéen était D’abord chanteur dans les mariages au début de sa carrière. Ensuite, il intègre au début des années 1970 le Rail Band, un célèbre orchestre malien. Il chante aux côtés de Salif Keita et du guitariste Djélimady Tounkara qui affirme au micro de RFI : « c’est ma mère qui a donné le morceau “Wale Numa Lombaliya”, et ce morceau-là, on l’a travaillé, on l’a rendu moderne. On a été partout, au Nigéria, en Guinée, en Guinée-Bissau, avec ces rythmes, entre 1973 et 1976 ». D’ailleurs, c’est ce titre qui a sans conteste marqué le début de la jeune carrière de Mory Kanté et de son ami d’enfance Djélimady Tounkara.

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Le Nouveau Reporter
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