L’appel à manifester de l’opposition contre la révision constitutionnelle et le report des élections, prévu ce vendredi a connu un flop. Rue déserte de manifestants, circulation fluide et sans embûche, les loméens ont vaqué librement à leur occupation. En attendant le deuxième jour de manifestation ce 13 avril, le premier a été normal comme les autres dans la capitale togolaise.
Les lieux de rassemblement des deux jours de manifestation de l’opposition était à midi, heure de départ de la marche, vide de monde. A Bè-Gakpoto et à Djifa-Kpota, aucun signe de rassemblement n’était visible ni de loin ni de près.
Interdit par le ministre de l’Administration territoriale pour faute de base légale, la manifestation de l’opposition a été maintenue malgré les mises en garde. Au final, ce sont les populations qui tranchent en ne répondant pas à cet appel à protester de l’opposition. Cette attitude pourrait traduire le penchant des militants pour la résolution des conflits par le dialogue et non la rue.
L’un des motifs de cette manifestation est le report des élections législatives et régionales. Bien qu’une nouvelle date ait été officialisée, décalée de l’ancienne d’à peine 6 jours, l’opposition a tenu à manifester. L’autre motif évoqué par l’opposition pour protester est la révision constitutionnelle en cours, jugée non inclusive. Malgré que le président de la République Faure Gnassingbé ait demandé une seconde lecture de cette loi et une large consultation de la population, l’opposition refuse cette main tendue et se braque.
A moins de quelques heures de la campagne électorale du double scrutin législatif et régional, l’opposition devrait se mettre plutôt en ordre de bataille. Battre campagne en vue d’une large représentativité au parlement. Réputée moment de tension, cette période électorale requiert des acteurs politique et de toute la population une prise de responsabilité. Une attitude, gage de paix et de concorde en cette période de vote.
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