Récépissé N° 0010/HAAC/12-2020/pl/P

Togo : malgré la libération des 17 mineurs, le Cacit et l’OMCT restent sur leur faim

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L’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) et le Collectif des associations contre l’impunité au Togo (Cacit) ont laissé transparaître, dans un communiqué daté du 10 juin, leur satisfaction par rapport à la libération de 17 mineurs dans le contexte de la crise sanitaire liée à la covid-19. Il est clair que « ce premier pas doit être suivi d’autres mesures urgentes pour protéger les mineurs en détention ».

« Les personnes privées de liberté, et notamment les mineurs détenus, font face à un risque important de contracter le coronavirus. La promiscuité qui règne dans les lieux de privation de liberté est un facteur qui exacerbe la menace de contagion et de propagation de la pandémie », a introduit l’OMCT sur son site web.

Au Togo, « les mesures prises ont permis la libération de 1048 détenus, le 03 avril, dans l’ensemble des 13 prisons civiles du pays, ainsi que celle de 17 enfants en conflit avec la loi, retenus à la brigade pour mineurs de Lomé. D’autres mesures sont à saluer, notamment la distribution de trois rations alimentaires par jour au lieu d’une seule précédemment et l’administration de médicaments à tous les détenus ».

Aussi, « nous saluons l’intention exprimée par le gouvernement de vouloir privilégier l’éducation et la réinsertion des enfants à travers l’ouverture prochaine d’un centre de réinsertion à Lomé pour les enfants détenus. Ceci montre les efforts des autorités pour la mise en œuvre des recommandations du Comité des Nations unies contre la torture (CAT) à l’endroit des détenus », ont ajouté les deux organisations.

Mais…

« 150 détenus de la prison civile de Lomé auraient été testés positifs à la covid-19. Le Cacit et l’OMCT s’inquiètent de la situation des détenus, y compris celle des mineurs, face au risque de contamination en raison de l’insuffisance des garanties offertes par le système carcéral ».

C’est pourquoi ils demandent au gouvernement de « libérer l’ensemble des enfants détenus pour réduire les risques de propagation de la maladie au regard des conditions d’hygiène et de salubrité de la brigade pour mineurs de Lomé et dans les quartiers pour enfants, en application du principe de détention des mineurs seulement en dernier recours et pour la durée la plus courte possible ; instituer un moratoire sur toute nouvelle garde à vue et détention d’enfants, et en particulier pendant la crise sanitaire ; libérer les femmes détenues qui gardent encore leurs enfants avec elles etc. ».

Le Nouveau Reporter
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